Accelération scolaire: La solution?

Depuis le Québec, François Neveu, psychologue expert dans le domaine de la douance, Line Massé, professeur au département de psychoéducation à l’Université du Québec à Trois-Rivières et Luc Baillargeon, directeur de l’innovation et du développement pédagogique au collège de Champigny, plaident pour des programmes d’accélération bien préparés, organisés et ciblés sur les besoins de certains élèves à haut potentiel.

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Phobie

Le terme « phobie » renvoie à un vaste ensemble de troubles psychologiques, comme l’agoraphobie, la claustrophobie, la phobie sociale, etc. Une phobie est caractérisée par la peur irrationnelle d’une situation particulière, comme la peur de prendre l’ascenseur, ou d’un objet spécifique, comme la peur des araignées. Mais la phobie se situe au-delà d’une simple peur : c’est une véritable angoisse qui s’empare des personnes qui y sont confrontées. La personne phobique est tout à fait consciente de sa peur. Par conséquent, elle tente d’éviter, par tous les moyens, la situation ou l’objet redouté.

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Résilience

Quel est le point commun entre Maria Callas, Georges Brassens ou Charles Dickens ? Tous ont vécu une enfance difficile, mais ont réussi à surmonter leurs malheurs. Présentée par Boris Cyrulnik comme étant « l’art de naviguer dans les torrents », la résilience peut concerner chacun de nous un jour. Comment réussir à rebondir et surmonter les épreuves de la vie ?

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Crise d’adolescence

Traditionnellement décrite comme une épreuve obligatoire marquant le passage de l’enfance vers l’âge adulte, la crise d’adolescence suscite beaucoup d’interrogations, voire une certaine appréhension, chez les parents.

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QI : notes hétérogènes

Dans certains cas de doute, quand l’incertitude devient trop envahissante, les parents se décident à demander un test et attendent les résultats avec impatience, même s’ils sont persuadés d’être indifférents aux chiffres : ils veulent surtout aider leur enfant à évoluer dans la vie sans être bloqué par une éventuelle faiblesse.

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Bilans ou des accompagnements des jeunes, difficultes scolaires, relationnelles, orientation……

Adolescents :

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La consultation concerne des adolescents  et je me mets également à disposition des familles afin de les guider au mieux dans l’accompagnement de leur enfants .

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10 façons de maintenir une attitude positive

10 façons de maintenir une attitude positive peu importe ce qui se passe dans votre vie. Garder une attitude positive est essentielle si vous voulez réaliser quelque chose, ou tout simplement améliorer la qualité de votre existence.

Il n’est malheureusement pas toujours facile de rester positif et garder une bonne attitude, mais il y’a beaucoup de choses que vous pouvez faire pour y remédier.

« C’est votre attitude et non pas votre aptitude qui détermine votre altitude. » – Zig Ziglar

1. Adoptez une routine au réveil

La façon dont vous commencez votre journée donne le ton pour le reste de celle-ci. L’une des meilleures façons de vous aider à maintenir une attitude positive est de développer l’habitude de vous réveiller tôt. Vous pouvez ainsi vous préparer sans stress pour le travail, commencer votre journée sans vous sentir bousculé et même prendre un moment pour lire ou pratiquer de la méditation.

2. Souriez

Sourire vous conditionnera instantanément pour une bonne attitude. Essayez de sourire pendant une minute en pensant à un souvenir heureux ou rappelez-vous de la dernière chose qui vous a fait vraiment rire.

3. Utilisez toujours un vocabulaire positif

Utilisez des mots positifs quand vous parlez à vous-même afin de stimuler votre volonté lorsque vous êtes confronté à une tâche difficile.

Les mots qui sortent de votre bouche ne sont pas juste un reflet de ce qui est dans votre cerveau. Ces mots programment votre cerveau à bien penser. Par conséquent, si vous voulez avoir une attitude positive, votre vocabulaire doit être constamment positif.

4. Utilisez le pouvoir de l’humour

Les personnes qui savent rire d’eux-mêmes et des absurdités de la vie ont souvent une bonne attitude. Votre sens de l’humour est un outil puissant que vous pouvez utiliser pour égayer votre humeur et améliorer à tout moment votre état émotionnel.

5. Apprenez à relativiser

Quand vous vous surprenez à penser à ce qui ne vas pas dans votre vie, à ce que vous n’avez pas, ou à ce qui vous manque, ajustez votre attitude vers un sentiment de gratitude. Pensez plutôt à toutes les choses pour lesquelles vous avez à être reconnaissants.

Si vous lisez ceci, c’est certainement que vous vivez avec un toit sur votre tête et de la nourriture dans votre ventre. Vous n’êtes pas entassé sur un vieux bateau, perdu au milieu de la mer méditerranée, avec le seul espoir d’atteindre les côtes européennes vivant.

Cette habitude est l’une des meilleures façons de transformer instantanément les pensées négatives en pensées positives.

6. Pratiquez de l’exercice physique

Le sport est un excellent moyen de maintenir une attitude positive grâce à tous les produits chimiques libérés dans le système sanguin. Cela influence bien sur votre forme physique mais cela a également des répercussions importantes sur votre santé mentale.

L’exercice au quotidien vous aidera à améliorer votre humeur tout en aidant à contrer le stress et la dépression.

7. Aidez-vous de livres, vidéos et audios pour booster votre positivité

Une des meilleures façons de créer un état d’esprit positif est de le couvrir avec des informations positives.

Il existe des millions de livres, audios et vidéos qui peuvent vous aider à vous imprégner de l’état d’esprit de gens qui peuvent être une source d’inspiration pour vous. Ces contenus pourront vous ouvrir l’esprit, vous motiver, vous inspirer et vous apprendre à avoir un état d’esprit positif.

Changez votre attitude pour le mieux en chargeant un maximum de positivité dans votre esprit.

8. Entourez-vous de personnes positives

Les personnes qui vous entourent ont un grand impact sur vous. On dit souvent que nous avons la santé, les revenus et le mode de vie des 5 personnes avec qui nous passons la majorité de notre temps.

L’attitude positive est contagieuse. Entourez-vous de gens positifs et vous serez plus positif.

9. Arrêtez les pensées négatives

Il est difficile d’être en permanence une personne positive. Des pensées négatives surgiront forcément de temps en temps. L’idée est d’interrompre ces pensées et de changer votre état d’esprit.

Les pensées se transforment en sentiments, qui se transforment ensuite en actions. Si vous vous dites que vous ne pouvez pas faire quelque chose, vous finirez automatiquement par échouer. Si vous vous dites que vous pouvez le faire, vous augmenterez vos chances d’accomplir cet objectif.

10. Planifiez votre semaine et votre journée

Avoir un planning clair pour votre journée et votre semaine peut grandement vous aider à maintenir une attitude positive. En sachant ce que vous voulez accomplir, vous serez en mesure de vous concentrer sur vos priorités les plus importantes.

Adoptez cette habitude afin de ne pas laissez la procrastination prendre le dessus et vous empêcher d’atteindre vos objectifs.

Conclusion

Les 10 conseils ci-dessus vous aideront à garder une attitude positive en toute circonstance. Choisissez le conseil le plus facile ou celui que vous préférez et intégrez-le dans votre vie dès maintenant. Puis, au fil du temps, commencez à appliquer les autres conseils et observez votre positivité monter en flèche.

Olivier Charles est passionné par l’entrepreneuriat, la finance et le développement personnel. Il est contributeur pour developpementpersonnel.org et le créateur de Motive-Toi.com. Un blog personnel dédié à vous aider à devenir plus efficace, en exploitant au maximum vos possibilités qui mèneront à la réalisation de vos objectifs les plus importants.

Des enfants épanouis grâce à la psychologie positive Par Cyril Cournoyer

Agnès Dutheil est une maman qui a été, comme toutes les mamans, confrontée aux questionnements existentiels de ses enfants quand ces derniers étaient adolescents.
Infirmière dans un service de cancérologie, elle s’est rendue compte que les personnes qui affrontaient la mort avaient presque les mêmes questions sur la vie et son sens que les plus jeunes.
Elle a alors décidé de se consacrer à des ateliers de développement personnel, pour tenter d’avoir des réponses à ces questions et en faire profiter petits et grands.
Son ouvrage La psychologie positive avec les enfants est une véritable mine de conseils pour rendre nos enfants libres et autonomes. En voici quelques-uns.

Vous dites que les questions des ados rejoignent parfois les questions que se posent des gens à l’hiver de leur vie…
Agnès Dutheil – Oui en effet, à la différence près que les personnes confrontées à la mort se demandent « qu’est-ce que j’ai fait de ma vie » alors que la question que se posent les jeunes est : « qu’est-ce que je vais faire de ma vie ». Mais à tout âge, la quête de sens est primordiale.

Trouver du sens à ce que l’on fait semble être la base d’une éducation sereine…
Agnès Dutheil – Oui, on vit dans une période tellement anxiogène qu’il faut trouver du sens à ce que nous faisons et l’expliquer à nos enfants, afin qu’eux aussi trouvent un sens à leur vie. Il est important par exemple de leur expliquer à quoi ça sert de bien travailler à l’école, car s’ils ne comprennent pas l’intérêt, ils n’auront aucune envie de faire des efforts « pour rien.

Et quand ils font des bêtises, vous trouvez une façon de positiver cela !
Agnès Dutheil – Parce que les bêtises font partie de l’apprentissage, ce sont même des « opportunités d’apprentissage ». Il est nécessaire de l’aider à tirer les conclusions de ses erreurs pour assimiler de l’expérience.
Cela ne peut pas toujours se faire tout de suite, mais c’est par ses propres expériences que l’enfant grandit et s’autonomise.

Vous évoquez aussi l’importance de savoir NOMMER ce que l’on ressent.
Agnès Dutheil – Oui, mettre des mots sur nos sentiments est très important. Si l’on pouvait exprimer plus facilement ce que l’on a à l’intérieur, on rentrerait moins souvent en conflit, puisque la discussion serait plus aisée. Dans les écoles maternelles, je souhaiterais qu’il y ait très tôt des émoticônes destinés aux enfants pour que ces derniers puissent exprimer comment ils se sentent. Énervés, tristes, joyeux, déçus, émus… quand on peut identifier nos émotions, on peut ainsi mieux les gérer.
Dans votre ouvrage, vous parlez de quatre piliers essentiels à une éducation bienveillante : l’amour, l’empathie, la confiance et la gratitude. Pouvez-vous détailler en quoi ce sont des cartes maitresses ?
Agnès Dutheil – L’amour et l’empathie sont bien sûr essentiels. Il faut que l’enfant se sente aimé de manière inconditionnelle, quoi qu’il fasse. Parfois, il va dire quelque chose qui nous dérange. Par exemple : « je n’ai pas envie de faire un bisou à Mamie parce qu’elle ne sent pas bon. » On va trouver sa remarque sévère, mais c’est important que l’enfant sache qu’il peut nous le dire et que l’on peut l’entendre. Il ne faut pas juger sa remarque mais tenter de la comprendre, être ainsi en empathie avec lui. L’empathie est d’ailleurs surtout une « qualité de présence. » Notre enfant doit savoir qu’on est toujours là pour lui, et qu’on ne le jugera pas.
Cela rejoint d’ailleurs la confiance. Si l’enfant sent qu’on lui fait confiance, ça va lui donner des ailes, il sera capable de tout faire. Si, en revanche, on ne lui fait pas confiance, tout s’effondre, et en premier… la propre confiance qu’il aura en lui.
Lui dire qu’il est « génial », c’est bien, mais c’est encore mieux de lui expliquer en quoi il l’est. Cela l’aide ainsi à augmenter sa confiance en lui et ses ressources.
Plus on les valorise, plus ils ont envie de nous montrer à quel point ils peuvent faire encore mieux. D’ailleurs, chaque enfant a au moins un vrai talent. Et s’il travaille ce talent, adulte ce sera un cador dans son domaine d’expertise, et non pas un ingénieur moyen qui se retrouvera en thérapie à 40 ans avec le sentiment d’être passé à côté de sa vie.
Il faut donc les accompagner dans leur voie, en restant à leurs côtés. Un peu comme quand on apprend à un enfant à marcher : on ne le tient pas mais on reste à proximité. On ne le pousse pas, on ne le tire pas. Il sait qu’on est là, tout près, mais il marche seul.
Et enfin, la gratitude : quand elle est exprimée ou écrite, pas juste pensée, elle libère de la sérotonine dans notre cerveau, qui est l’hormone du bonheur. Savoir remercier, apprécier, profiter… cela a le même effet qu’un antidépresseur.
On peut entrainer ses enfants à voir ce qui est beau, ce qui est bien. Par exemple, en leur demandant chaque jour quelle a été LA bonne chose de leur journée.

Petit à petit, ils auront le réflexe d’y porter attention naturellement.

cf article : Des enfants épanouis grâce à la psychologie positive Par Cyril Cournoyer

Enfant précoce et créativité

Certains enfants, à la manière d’un Mozart ou d’un Schubert encore enfants, déploient une fibre musicale si développée et pleine d’inventivité que la maîtrise précoce d’un ou plusieurs instruments est à leur portée. D’autres, davantage sensibles aux jeux des formes et des couleurs, pourront rapidement manier l’art du crayon et produire des œuvres marquantes. De tels enfants sont désormais inclus dans la catégorie des « hauts potentiels », même si leurs capacités intellectuelles ne dépassent pas forcément celles de la moyenne. Tous ont en commun un don particulier : la créativité.

Aux origines de la créativité

Traditionnellement, c’est le fameux QI – le quotient intellectuel – qui attire toutes les attentions lorsque l’on souhaite « mesurer » l’intelligence d’un individu. Depuis les années 1980 cependant, les spécialistes s’accordent à montrer que ces tests, conventionnels, donnent un aperçu incomplet de l’intelligence humaine. Il manque la corde sensible : l’intelligence créative. Cette frontière est franchie lorsqu’en 1978, le psychologue américain Joseph Renzulli introduit dans son « modèle en trois cercles » la notion de créativité pour mieux diagnostiquer les individus à haut potentiel. Aux aptitudes intellectuelles élevées bien identifiées, ce pionnier en matière de recherches sur les enfants à haut potentiel ajoute les notions d’engagement et de capacités créatives. Par « engagement », il faut entendre la motivation que chacun investit dans une tâche. Cela englobe l’enthousiasme, la persévérance ou encore l’ouverture à la critique. La créativité, quant à elle, est associée à la fluidité, la flexibilité ou encore l’originalité de la pensée. Des notions aussi diverses que la curiosité, l’ouverture aux expériences nouvelles, la désinhibition ou encore le sens esthétique y sont également attachées. Depuis, la créativité est considérée comme une forme de haut potentiel ou de talent.

Grâce à cette nouvelle conception de l’intelligence humaine, trois types d’enfants à haut potentiel ont été identifiés. Ceux qui possèdent de fortes capacités intellectuelles et dont l’engagement est puissant constituent les « hauts potentiels académiques ». Ces enfants se caractérisent par un Q.I. très élevé, supérieur ou égal à 130. Ceux pour lesquels l’engagement est combiné à de grandes capacités créatives, sans que leur QI soit forcément très élevé, sont classés comme « hauts potentiels créatifs ». Et, fait extrêmement rare, il arrive qu’un enfant présente simultanément ces composantes.

C’est aussi à cette conclusion qu’est arrivée la chercheuse anglaise J. Freeman dans son étude « La créativité : source de conflits » en 1997. Après avoir étudié 169 enfants britanniques à haut potentiel pendant 27 ans, elle les avait classés en deux groupes : les « diplômés » et les « créatifs », en analysant notamment leurs motivations (plaisir dans la réussite scolaire versus plaisir dans les activités créatives), leur intégration scolaire (bonne ou mauvaise) et leur environnement familial (encouragement pour une réussite scolaire ou pour des réalisations artistiques).

Mesurer la créativité : une mission impossible ?

Chez les hauts potentiels académiques, des tests d’intelligence éprouvés ont fait leurs preuves et sont régulièrement actualisés pour s’adapter au monde contemporain. Pour le deuxième groupe en revanche, il existe encore peu de mesures et les approches sont encore tâtonnantes. Lors d’une conférence donnée en 2012 dans le cadre de l’Appea, l’Association francophone de psychologie et psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent, le directeur du LATI – Laboratoire Adaptations Travail-Individu, de la faculté de psychologie Paris-Descartes à Boulogne-Billancourt – Todd Lubart sensibilise le public aux « difficultés rencontrées par les spécialistes pour parvenir à mesurer le potentiel créatif d’un individu, sachant que cela implique nécessairement l’évaluation de différents domaines d’expression », tels que le potentiel verbal, artistique, social, musical, scientifique, etc.

Pour faciliter les recherches et s’entendre sur une notion aussi insaisissable que la créativité, les chercheurs se sont accordés sur une définition. Sous l’impulsion de Todd Lubart, spécialiste international de la créativité, elle est aujourd’hui considérée comme « la capacité à réaliser une production qui soit à la fois nouvelle et adaptée aux contraintes de la situation ». De plus, on conçoit maintenant que le processus créatif s’appuie sur deux types de pensée différents. Le premier, très intuitif, appelé pensée divergente, permet de produire plusieurs idées à partir d’un seul élément. Par exemple, lorsque l’on soumet à un enfant le début d’une histoire et que c’est ensuite à lui d’en inventer plusieurs suites. Les possibilités créatives sont dans ce cas infinies. La seconde pensée, dite convergente propose le cheminement inverse : à partir de plusieurs éléments, qu’il faut intégrer, une seule réponse cohérente est possible. Dans ce cas-là, un dessin peut être demandé où plusieurs objets doivent figurer de façon cohérente : un arbre, un parapluie, un escargot, un cartable et des lunettes. Plusieurs productions sont possibles mais elles contiendront forcément ces éléments communs.

Sur le plan théorique, il y a autant d’enfants à haut potentiel « intellectuel » que créatif.  C’est précisément ce groupe d’enfants, considérés comme « hauts potentiels créatifs » qu’il est difficile de reconnaître.

La créativité, une question de personnalité ?

Mais alors, l’intelligence a-t-elle un lien avec la créativité ? Dans son étude « Haut potentiel, créativité et personnalité » réalisée en 2012, la psychologue luxembourgoise et spécialiste des enfants, adolescents et adultes surdoués Elise Lebrun nous apprend que « la créativité n’est pas une caractéristique intrinsèque de toute intelligence supérieure, mais une manière d’être intelligent qui ne se manifeste pas nécessairement chez tous les sujets de niveau intellectuel élevé. » Elle rappelle aussi que la créativité résulte de plusieurs facteurs. Comme l’avait déjà pressenti Renzulli et comme l’ont clairement analysé Todd Lubart et son équipe dès 2003 dans un ouvrage intitulé Psychologie de la créativité, on sait aujourd’hui que la créativité se trouve à l’intersection de trois groupes de facteurs : intellectuels (le raisonnement et les connaissances), personnels (la personnalité, la motivation et les émotions) et environnementaux. Ainsi, certaines capacités intellectuelles sont importantes pour créer. Comme par exemple la capacité à combiner plusieurs éléments, la flexibilité mentale ou encore la pensée divergente pour produire un maximum d’idées qui seront ensuite sélectionnées et développées pour une tâche donnée. Pour autant, affirme Elise Lebrun, si « un minimum d’intelligence est nécessaire pour être créatif, un niveau supérieur n’apporte pas d’avantage significatif ».

En revanche, en comparant un panel d’enfants à haut potentiel et d’autres tout-venants, la psychologue luxembourgeoise a pu observer que les élèves précoces se distinguent des autres au niveau de trois traits de la personnalité : l’agréabilité, l’extraversion et l’ouverture (terme utilisé en psychologie pour évoquer la tolérance, le sens de l’exploration et la recherche de la nouveauté, ndlr). Ces enfants apparaissent dans son étude comme moins agréables et extravertis que les autres. Mais l’écart intervient en faveur des enfants à haut potentiel en termes d’ouverture. « Ce résultat, résume la chercheuse, confirme qu’un niveau élevé d’intelligence va de pair avec un degré élevé d’ouverture et réciproquement. (…) La curiosité et la recherche de nouvelles expériences stimuleraient en effet les sujets à explorer leur environnement et à apprendre. (…) Ce trait de personnalité est également corrélé avec la créativité. » Ainsi, un degré d’intelligence serait nécessaire, mais ce sont les traits de la personnalité qui jouent un rôle essentiel dans le processus créatif.

L’influence de l’environnement est aussi capitale dans le développement de la créativité. Un enfant bénéficiant d’un entourage stimulant et d’un cadre affectif rassurant sera davantage en mesure de devenir créatif. Dans le cadre de ses recherches, Todd Lubart a par exemple montré comment le milieu culturel influence la quantité de productions créatives. Un enfant dont l’entourage réalise des créations artistiques, littéraires ou scientifiques sera davantage enclin à en produire lui aussi. Cela ne signifie par pour autant que les dons de créativité se transmettent d’une génération à l’autre.

Il reste désormais à convaincre les milieux scolaires de l’intérêt de ces diagnostics. Car il ne suffit pas d’identifier des profils à fort potentiel créatif, encore faut-il que l’école se mette à leur diapason pour leur proposer un enseignement capable d’enrichir ces dons, d’éviter ou de limiter la chute de créativité reconnue vers l’âge de 6 ans puis de 9-10 ans, et de libérer des espaces de créativité. Les écoles où des pédagogies alternatives comme Montessori ou Freinet sont à l’honneur obtiennent d’ailleurs de meilleurs résultats dans ce domaine que les écoles traditionnelles.