Le gout de l’effort

Petits, les enfants surdoués sont assez peu confrontés au
besoin de produire des efforts, notamment pour ce qui concerne
les apprentissages scolaires. La connaissance leur vient facilement, les méthodes sont acquises sans avoir besoin de multiples répétitions.

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Centres d’Intérêts

Les enfants surdoués choisissent très souvent, dès leur plus
jeune âge, des centres d’intérêts bien différents de ceux de leurs
pairs. Certains vont très rapidement s’intéresser à des questions
existentielles telles que l’origine de la vie ou la mort, explorer
différents univers tels que l’espace, les dinosaures… D’autres
développeront une vraie passion dans un domaine précis, mais
ce n’est pas toujours le cas.
Ce développement d’intérêts particuliers est pour eux à
double tranchant.

  • D’un côté, cela les éloigne de leurs pairs qui ne partagent
    pas les mêmes préoccupations ou ne peuvent pas les suivre
    aussi loin qu’ils le souhaiteraient dans leur raisonnement. Dans
    ce cas, il est souhaitable de proposer une activité intermédiaire
    qui leur permette de faire le lien avec leurs camarades.
  • De l’autre côté, ils ont besoin de cette nourriture de l’esprit qui leur permet de s’investir complètement dans une activité
    et de se dépasser.
    Il arrive aussi que certains enfants, pour diverses raisons,
    n’accèdent pas de leur propre chef à des activités assez stimulantes pour satisfaire leurs besoins. Dans ces cas-là, il revient à
    leurs proches d’explorer avec eux un maximum de domaines différents pour leur permettre de trouver la voie de leur épanouissement
  • Cf enfants-precoces.infos

Faux self et vrai self

cf : https://www.rayuresetratures.fr

La notion de Faux-Self

La personnalité de camouflage, comme je l’appelle, a en réalité été définie par le pédiatre et psychanalyste Winnicott par les mots « faux-self » et personnalité « comme si » (ce sont deux concepts différents).

Pour lui, il y a chez chacun d’entre nous un vrai-self et un faux-self.

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Comment arrêter de procrastiner

Par Adele Bréau

« Je le ferai plus tard… demain… un jour… pas eu le temps… trop compliqué… » Ces phrases vous disent quelque chose? C’est que vous êtes, ou que avez dans votre entourage un procrastineur, c’est-à-dire un individu qui repousse inlassablement à plus tard tout ce qu’il entreprend. Procrastiner serait-il une fatalité? Non! Voilà des solutions concrètes pour se libérer d’un mal qui pourrit votre vie ou celle des autres.

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Faux self

La notion de Faux-Self

La personnalité de camouflage, a été définie par le pédiatre et psychanalyste Winnicott par les mots « faux-self » et personnalité « comme si » (ce sont deux concepts différents).

Pour lui, il y a chez chacun d’entre nous un vrai-self et un faux-self.

Le vrai-self est ce qu’il y a d’authentique chez nous, lorsque l’individu a confiance en lui et en son environnement. Lorsqu’il laisse libre cours à sa spontanéité et n’est pas dans le contrôle de lui-même.

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La gestion des émotions, clé d’une bonne santé?

cf Clement Etter ; Planetesanté.fr

Essentielles à notre survie, les émotions peuvent parfois nous déborder et avoir un impact négatif sur notre vie et celle des autres, de même que sur notre santé. Apprendre à les réguler permet de mieux vivre au quotidien.

Vous faites quelques pas en arrière, votre rythme cardiaque est encore élevé et votre respiration profonde. Vous alliez traverser la route, mais une voiture est passée tout près – évitée de peu. C’est la peur, une émotion ancestrale, qui vous a immobilisé et empêché de traverser. De même que la colère, la joie ou la tristesse, les émotions de base ont une origine très ancienne dans l’évolution animale puisqu’elles ont pour but la survie de l’espèce. Elles correspondent à l’activation rapide d’un sentiment par un stimulus interne ou externe. Ce mécanisme entraîne une réponse physiologique à travers le système nerveux autonome (sécrétion d’adrénaline, augmentation du rythme cardiaque, hérissement des poils), et une réponse comportementale à travers le système nerveux volontaire (fuir face à un danger ou se battre). Quand le stimulus est loin, l’émotion disparaît.

La plupart du temps, nous sommes capables de réguler nos émotions, c’est-à-dire d’influencer leur survenue, le moment et la façon dont nous les exprimons. Ce système à la fois conscient et inconscient permet d’entretenir de bonnes relations sociales.

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Enfant précoce et créativité

Certains enfants, à la manière d’un Mozart ou d’un Schubert encore enfants, déploient une fibre musicale si développée et pleine d’inventivité que la maîtrise précoce d’un ou plusieurs instruments est à leur portée. D’autres, davantage sensibles aux jeux des formes et des couleurs, pourront rapidement manier l’art du crayon et produire des œuvres marquantes. De tels enfants sont désormais inclus dans la catégorie des « hauts potentiels », même si leurs capacités intellectuelles ne dépassent pas forcément celles de la moyenne. Tous ont en commun un don particulier : la créativité.

Aux origines de la créativité

Traditionnellement, c’est le fameux QI – le quotient intellectuel – qui attire toutes les attentions lorsque l’on souhaite « mesurer » l’intelligence d’un individu. Depuis les années 1980 cependant, les spécialistes s’accordent à montrer que ces tests, conventionnels, donnent un aperçu incomplet de l’intelligence humaine. Il manque la corde sensible : l’intelligence créative. Cette frontière est franchie lorsqu’en 1978, le psychologue américain Joseph Renzulli introduit dans son « modèle en trois cercles » la notion de créativité pour mieux diagnostiquer les individus à haut potentiel. Aux aptitudes intellectuelles élevées bien identifiées, ce pionnier en matière de recherches sur les enfants à haut potentiel ajoute les notions d’engagement et de capacités créatives. Par « engagement », il faut entendre la motivation que chacun investit dans une tâche. Cela englobe l’enthousiasme, la persévérance ou encore l’ouverture à la critique. La créativité, quant à elle, est associée à la fluidité, la flexibilité ou encore l’originalité de la pensée. Des notions aussi diverses que la curiosité, l’ouverture aux expériences nouvelles, la désinhibition ou encore le sens esthétique y sont également attachées. Depuis, la créativité est considérée comme une forme de haut potentiel ou de talent.

Grâce à cette nouvelle conception de l’intelligence humaine, trois types d’enfants à haut potentiel ont été identifiés. Ceux qui possèdent de fortes capacités intellectuelles et dont l’engagement est puissant constituent les « hauts potentiels académiques ». Ces enfants se caractérisent par un Q.I. très élevé, supérieur ou égal à 130. Ceux pour lesquels l’engagement est combiné à de grandes capacités créatives, sans que leur QI soit forcément très élevé, sont classés comme « hauts potentiels créatifs ». Et, fait extrêmement rare, il arrive qu’un enfant présente simultanément ces composantes.

C’est aussi à cette conclusion qu’est arrivée la chercheuse anglaise J. Freeman dans son étude « La créativité : source de conflits » en 1997. Après avoir étudié 169 enfants britanniques à haut potentiel pendant 27 ans, elle les avait classés en deux groupes : les « diplômés » et les « créatifs », en analysant notamment leurs motivations (plaisir dans la réussite scolaire versus plaisir dans les activités créatives), leur intégration scolaire (bonne ou mauvaise) et leur environnement familial (encouragement pour une réussite scolaire ou pour des réalisations artistiques).

Mesurer la créativité : une mission impossible ?

Chez les hauts potentiels académiques, des tests d’intelligence éprouvés ont fait leurs preuves et sont régulièrement actualisés pour s’adapter au monde contemporain. Pour le deuxième groupe en revanche, il existe encore peu de mesures et les approches sont encore tâtonnantes. Lors d’une conférence donnée en 2012 dans le cadre de l’Appea, l’Association francophone de psychologie et psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent, le directeur du LATI – Laboratoire Adaptations Travail-Individu, de la faculté de psychologie Paris-Descartes à Boulogne-Billancourt – Todd Lubart sensibilise le public aux « difficultés rencontrées par les spécialistes pour parvenir à mesurer le potentiel créatif d’un individu, sachant que cela implique nécessairement l’évaluation de différents domaines d’expression », tels que le potentiel verbal, artistique, social, musical, scientifique, etc.

Pour faciliter les recherches et s’entendre sur une notion aussi insaisissable que la créativité, les chercheurs se sont accordés sur une définition. Sous l’impulsion de Todd Lubart, spécialiste international de la créativité, elle est aujourd’hui considérée comme « la capacité à réaliser une production qui soit à la fois nouvelle et adaptée aux contraintes de la situation ». De plus, on conçoit maintenant que le processus créatif s’appuie sur deux types de pensée différents. Le premier, très intuitif, appelé pensée divergente, permet de produire plusieurs idées à partir d’un seul élément. Par exemple, lorsque l’on soumet à un enfant le début d’une histoire et que c’est ensuite à lui d’en inventer plusieurs suites. Les possibilités créatives sont dans ce cas infinies. La seconde pensée, dite convergente propose le cheminement inverse : à partir de plusieurs éléments, qu’il faut intégrer, une seule réponse cohérente est possible. Dans ce cas-là, un dessin peut être demandé où plusieurs objets doivent figurer de façon cohérente : un arbre, un parapluie, un escargot, un cartable et des lunettes. Plusieurs productions sont possibles mais elles contiendront forcément ces éléments communs.

Sur le plan théorique, il y a autant d’enfants à haut potentiel « intellectuel » que créatif.  C’est précisément ce groupe d’enfants, considérés comme « hauts potentiels créatifs » qu’il est difficile de reconnaître.

La créativité, une question de personnalité ?

Mais alors, l’intelligence a-t-elle un lien avec la créativité ? Dans son étude « Haut potentiel, créativité et personnalité » réalisée en 2012, la psychologue luxembourgoise et spécialiste des enfants, adolescents et adultes surdoués Elise Lebrun nous apprend que « la créativité n’est pas une caractéristique intrinsèque de toute intelligence supérieure, mais une manière d’être intelligent qui ne se manifeste pas nécessairement chez tous les sujets de niveau intellectuel élevé. » Elle rappelle aussi que la créativité résulte de plusieurs facteurs. Comme l’avait déjà pressenti Renzulli et comme l’ont clairement analysé Todd Lubart et son équipe dès 2003 dans un ouvrage intitulé Psychologie de la créativité, on sait aujourd’hui que la créativité se trouve à l’intersection de trois groupes de facteurs : intellectuels (le raisonnement et les connaissances), personnels (la personnalité, la motivation et les émotions) et environnementaux. Ainsi, certaines capacités intellectuelles sont importantes pour créer. Comme par exemple la capacité à combiner plusieurs éléments, la flexibilité mentale ou encore la pensée divergente pour produire un maximum d’idées qui seront ensuite sélectionnées et développées pour une tâche donnée. Pour autant, affirme Elise Lebrun, si « un minimum d’intelligence est nécessaire pour être créatif, un niveau supérieur n’apporte pas d’avantage significatif ».

En revanche, en comparant un panel d’enfants à haut potentiel et d’autres tout-venants, la psychologue luxembourgeoise a pu observer que les élèves précoces se distinguent des autres au niveau de trois traits de la personnalité : l’agréabilité, l’extraversion et l’ouverture (terme utilisé en psychologie pour évoquer la tolérance, le sens de l’exploration et la recherche de la nouveauté, ndlr). Ces enfants apparaissent dans son étude comme moins agréables et extravertis que les autres. Mais l’écart intervient en faveur des enfants à haut potentiel en termes d’ouverture. « Ce résultat, résume la chercheuse, confirme qu’un niveau élevé d’intelligence va de pair avec un degré élevé d’ouverture et réciproquement. (…) La curiosité et la recherche de nouvelles expériences stimuleraient en effet les sujets à explorer leur environnement et à apprendre. (…) Ce trait de personnalité est également corrélé avec la créativité. » Ainsi, un degré d’intelligence serait nécessaire, mais ce sont les traits de la personnalité qui jouent un rôle essentiel dans le processus créatif.

L’influence de l’environnement est aussi capitale dans le développement de la créativité. Un enfant bénéficiant d’un entourage stimulant et d’un cadre affectif rassurant sera davantage en mesure de devenir créatif. Dans le cadre de ses recherches, Todd Lubart a par exemple montré comment le milieu culturel influence la quantité de productions créatives. Un enfant dont l’entourage réalise des créations artistiques, littéraires ou scientifiques sera davantage enclin à en produire lui aussi. Cela ne signifie par pour autant que les dons de créativité se transmettent d’une génération à l’autre.

Il reste désormais à convaincre les milieux scolaires de l’intérêt de ces diagnostics. Car il ne suffit pas d’identifier des profils à fort potentiel créatif, encore faut-il que l’école se mette à leur diapason pour leur proposer un enseignement capable d’enrichir ces dons, d’éviter ou de limiter la chute de créativité reconnue vers l’âge de 6 ans puis de 9-10 ans, et de libérer des espaces de créativité. Les écoles où des pédagogies alternatives comme Montessori ou Freinet sont à l’honneur obtiennent d’ailleurs de meilleurs résultats dans ce domaine que les écoles traditionnelles.

Ateliers créatifs

On les appelle les zèbres ou les hypers… ils peuvent être diagnostiqués précoces, haut potentiel, hyperactif, déficit d’attention, TDA/H… Ils ont en commun des points forts : une grande vivacité d’esprit, une forte créativité, une grande énergie mentale et / ou physique, une pensée atypique qui fonctionne par association et arborescence… et aussi des difficultés : trouble d’opposition, décalage entre la maturité intellectuelle et émotionnelle (dyssynchronie), gestion de la colère, difficulté à se concentrer, à rester tranquille, à suivre un projet dans la durée, à suivre les règles et les consignes, surtout s’ils ne les comprennent pas ! Ils sont hypersensibles, souvent anxieux… ils mènent la vie dure aux parents, aux enseignants et souvent à eux-mêmes. Et pourtant, quand ils se mettent à quelque chose, ils nous épatent par leur inventivité et leur audace !

Comme tous les enfants, et encore plus même, ils ont besoin d’activités épanouissantes qui les aident à canaliser leur énergie, leur créativité, à prendre confiance en eux. Ils ont besoin d’apprendre à vivre en groupe en respectant les autres et ayant la confiance qu’ils seront respectés.  Ils ont besoin d’être en petits groupes, avec une attention personnalisée, des animateurs qui les respectent avec une fermeté bienveillante…

Pour trouver quelques idées voici un site qui répertorie les activités à faire dans notre région.

http://recreatiloups.com/category/ateliers-stages/

Récréatiloups est un site internet qui référence l’offre de sorties et activités de loisirs pour les enfants de 0 à 15 ans en Bretagne.

C’est un site web qui s’adresse aux parents, aux grands­-parents, aux assistants maternels, aux enseignants, aux centres de loisirs, aux crèches, aux collectivités, aux médiathèques, aux IME, aux touristes en vacances en famille… : à tout adulte en lien avec des enfants. L’idée de ce site est de vous faire découvrir ou redécouvrir les sites, entreprises et associations qui proposent des sorties à faire avec les enfants.

Vous pouvez aussi proposer vos adresse et vos bons plans.

 

 

 

 

Pourquoi consulter un psy ?

Après des événements douloureux, lorsque l’on rencontre des difficultés personnelles, faire la démarche d’aller voir un psy est déjà une étape difficile à franchir. Alors à l’heure du premier rendez-vous, l’appréhension monte. Comment bien aborder un premier entretien avec le thérapeute ? Comment se déroule une séance ? Quelques clés pour commencer une consultation psy le plus sereinement possible.

Si l’on manque de confiance, que l’on se sent déprimée ou que l’on est tracassée par de petits ennuis, le quotidien devient de plus en plus difficile à gérer. Il est important de se décider à consulter pour savoir où l’on en est et commencer à aller mieux.

Quel psy pour moi ?

Il est primordial de bien choisir son psy. Le thérapeute peut nous être recommandé par un médecin, par le bouche à oreille, la famille, des amis… Attention, il n’est pas conseillé de prendre le même professionnel qu’une personne qui nous est proche, on risquerait de se brider.

– Le psychologue est titulaire d’un Bac+5 en psychologie. Il n’est pas médecin.  Il s’intéresse aux comportements humains.-

Le premier entretien avec le psy

Avant l’entretien
Une petite préparation psychologique et mentale s’impose pour pouvoir établir un climat de dialogue ouvert et sincère. Au départ, la communication est difficile car la méfiance est souvent de mise, et les questions personnelles et intimes sont parfois douloureuses à aborder. Il faut en être conscient et essayer de se lancer, n’oublions pas que les psys sont tenus au secret médical.

En général, lors du premier rendez-vous, le patient explique les raisons de sa présence, ses motivations et le thérapeute va s’intéresser à sa personnalité et à l’environnement dans lequel il évolue. L’entretien prend en compte le passé et plus particulièrement l’enfance. L’échange verbal est plus ou moins développé selon le psy. A la fin de la séance s’ensuit une réflexion sur ce qui a été dit.

Contrairement aux idées reçues, psychologues, psychiatres et psychothérapeutes sont plutôt enclins au dialogue et proposent dans certains cas précis des tests : d’orientation, de réactions (pour les thérapies comportementales et cognitives)… Les psychanalystes, quant à eux, laissent libre cours à vos pensées et n’interviennent quasiment pas au cours de la séance pour le bon déroulement de l’analyse.
Consulter un psy est un véritable investissement personnel qui demande une grande implication au patient. Aussi, le lien établi entre le patient et le thérapeute doit être basé sur une relation de confiance et de coopération, sans quoi aucun progrès ne pourra être effectué.

Pendant la séance n’hésitez pas à poser des questions sur le « fonctionnement » de la thérapie, sa durée, les rendez-vous, ce qu’elle suppose, les tarifs… pour éviter tout malentendu.
La fréquence des entretiens varie 1 par semaine ou 15 jours quelques mois , et la durée entre 45 minutes et 1h. Toutes ces modalités seront spécifiées par le psy lors du premier entretien.

Et après ?

Le travail réalisé se poursuit chez soi, via des mises en situation ou des défis parfois demandés par le psy. S’impliquer dans un processus de changement demande des efforts personnels et du courage.  C’est un travail de longue haleine qui demande de la persévérance, mais qui peut se révéler très libérateur.

Après les premières séances, il n’est pas inutile de se poser des questions sur l’entretien, le contact que l’on a avec le psy, si l’on se sent bien… Car la bonne qualité de la relation avec le thérapeute est une condition sine qua non pour le bon déroulement de la thérapie. Si vous n’êtes pas à l’aise, parlez-en à votre psy, et si besoin tournez-vous vers un autre professionnel.

Le syndrome de dyssynchronie

Il n’y a pas deux enfants intellectuellement précoces identiques. Cependant, les conséquences engendrées par cette spécificité sont bien souvent les mêmes. Elle se retrouvent, à différents niveaux, chez de très nombreux enfants. Elles résultent presque toutes d’un développement hétérogène des aspects affectif, psychomoteur et intellectuel de la personnalité de l’enfant. Jean-Charles Terrassier, spécialiste reconnu des enfants précoces, parle de dyssynchronie, ou plutôt de dyssynchronies au pluriel. Cet article emprunte beaucoup à ses travaux, qui font autorité dans le domaine. On distingue dyssynchronie interne et dyssynchronie sociale.

La dyssynchronie interne se manifeste au niveau affectif et psychomoteur. Elle peut être dans une certaine mesure exprimée lors de la passation d’un test de QI.

L’anxiété est un trait de caractère assez fréquemment répandu chez les enfants précoces. Leur maturité affective n’est pas toujours en adéquation avec le niveau des connaissances accumulées. Cela engendre chez l’enfant une relative impossibilité de traiter avec efficacité un trop grand nombre d’informations contradictoires. Il aura donc tendance à rationnaliser ou à ne pas supporter l’échec. Il est indispensable de laisser à cet enfant des moments de doute et de le placer face à des difficultés qui l’aideront à ne pas s’ennuyer.

Le problème le plus souvent posé aux parents d’enfants précoces, réside dans le décalage important généralement constaté entre capacités intellectuelles et motricité. L’obligation scolaire et l’organisation du système est bien sûr la raison principale de l’importance accordée à cette facette de la dyssynchronie. Il est bien évident qu’il est difficile pour un enfant en avance de plusieurs années intellectuellement d’obtenir la même performance dans des domaines plus « physiques », tels que les activités sportives ou graphiques. Bien souvent on constate même un certain retard sur des enfants du même âge. Cela handicape parfois l’enfant qui devrait bénéficier d’une accélération de son cursus et qui se la voit refuser pour cette raison. Il est extrêmement important de tenir compte dès le plus jeune âge de ce problème et de rechercher les solutions qui permettront de le dépasser.

Le résultat d’un test de QI peut donner des indications précieuses sur le niveau de dyssynchronie atteint par un enfant précoce. Dans le cadre des tests du type « Wechsler », une étude attentive des résultats obtenus subtest par subtest permet d’analyser les capacités de l’enfant dans les sphères « verbale » et « performance ». Il est généralement considéré qu’un écart supérieur à 15 points (soit un écart-type) au détriment du QI de performance aura un impact important sur l’équilibre entre motricité et développement intellectuel.

La dyssynchronie sociale est présentée par Jean-Charles Terrassier comme apparaissant entre l’enfant et son entourage, que ce soit le système scolaire, ou les autres enfants.

L’école, ou plutôt le système éducatif, n’est pas adaptée aujourd’hui à l’accueil des enfants précoces, même si de récents développements nous laissent espérer une amélioration prochaine. La progression scolaire, telle qu’elle est conçue ne laisse que peu de place à l’épanouissement des EIP. Elle a été imaginée à l’origine pour des enfants « standards », « normalisés » qui sont bien éloignés du profil classique de l’enfant intellectuellement précoce. Il est quasiment aussi délicat pour un tel enfant de s’épanouir dans une classe d’enfants « normaux » que pour un enfant « normal » dans une classe de déficients mentaux. Or, si la prise en compte des difficultés se fait à peu près bien pour les enfants qui ne suivent pas, il n’en va pas toujours de même pour ceux qui auraient besoin d’aller plus vite. Si les premières années de scolarité peuvent s’accomoder sans trop de dommages d’une telle réalité, le principal problème découlant de cet état de fait se manifestera plus tard, souvent au collège, voire au lycée. L’enfant, qui n’aura pas été habitué à travailler pour réussir, faute de challenge intéressant va éprouver beaucoup de difficultés à troquer un apprentissage intuitif contre des méthodes de travail rigoureuses. Souvent l’échec scolaire survient à ce moment là.

Face à ses camarades également, l’enfant précoce subira un décalage. Pas assez « physique » pour jouer avec les plus grands (parfois même les enfants de son âge lorsque le retard psychomoteur existe), trop en avance intellectuellement pour discuter avec les « petits », il va souvent avoir des difficultés à intégrer un groupe de copains. Cela est bien entendu amplifié à l’école et dans les activités péri-scolaires, puisque bien souvent le découpage des groupes se fait uniquement en fonction de critères d’âge. Le meilleur camarade pour un enfant précoce est certainement un autre enfant précoce. Des activités et loisirs spécifiques existent pour les EIP, mais sont encore trop rares. Il y a aussi la possibilité d’inscrire son enfant à des loisirs qui intéressent généralement les jeunes précoces, tels que les échecs, les jeux de rôle ou les activités du type micro-fusées.

La dyssynchronie n’est pas une maladie. C’est l’une des conséquences principales de la précocité intellectuelle et l’on voit que beaucoup de choses découlent d’elle. Il est indispensable de prendre rapidement les mesures qui permettent d’en atténuer les effets. Une détection précoce est sans conteste un facteur permettant de faciliter la mise en oeuvre de solutions adaptées. Il va falloir jouer sur l’environnement de l’enfant, si l’on ne veut pas qu’il soit, au prix de lourds sacrifices, obligé de s’adapter. Sans cela, les conséquences pourront se faire sentir de longues années, notamment au niveau social. Tout le travail des adultes va être de proposer à l’enfant un environnement qui réponde le mieux possible aux besoins particuliers qu’il manifeste.

http://www.enfantsprecoces.info