Aider l’autre, c’est s’aider soi : pourquoi l’altruisme nous fait du bien

Assommés par les actualités anxiogènes de ces derniers mois, il ne nous aura jamais fallu autant d’efforts pour anticiper un potentiel meilleur à venir et voir le verre à moitié plein. En réponse à un monde qui oppresse, la tendance serait même au repli sur soi, comme l’explique le journaliste et essayiste Vincent Cocquebert, dans son récent livre La civilisation du cocon (1). Seulement pour sortir de la morosité, nous gagnerions certainement beaucoup plus à prendre la direction opposée, en s’ouvrant aux autres et en agissant. Chercheur en psychologie sociale, Christophe Haag (2) l’affirme : «Face à cette sinistrose ambiante, un des meilleurs remèdes pour réguler ses états émotionnels est d’aider les autres».

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Comment arrêter de procrastiner

Par Adele Bréau

« Je le ferai plus tard… demain… un jour… pas eu le temps… trop compliqué… » Ces phrases vous disent quelque chose? C’est que vous êtes, ou que avez dans votre entourage un procrastineur, c’est-à-dire un individu qui repousse inlassablement à plus tard tout ce qu’il entreprend. Procrastiner serait-il une fatalité? Non! Voilà des solutions concrètes pour se libérer d’un mal qui pourrit votre vie ou celle des autres.

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Angoisse. Comment s’en sortir

Vous vous trouvez anxieux ? Vous sentez l’angoisse monter au fond de vous ? L’anxiété est une forme d’inquiétude désagréable mais normale tant qu’elle ne retentit pas sur votre vie quotidienne. Mais parfois elle devient permanente ou se transforme en véritable crise d’angoisse. Dans ce cas, il faut agir.

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Phobie

Le terme « phobie » renvoie à un vaste ensemble de troubles psychologiques, comme l’agoraphobie, la claustrophobie, la phobie sociale, etc. Une phobie est caractérisée par la peur irrationnelle d’une situation particulière, comme la peur de prendre l’ascenseur, ou d’un objet spécifique, comme la peur des araignées. Mais la phobie se situe au-delà d’une simple peur : c’est une véritable angoisse qui s’empare des personnes qui y sont confrontées. La personne phobique est tout à fait consciente de sa peur. Par conséquent, elle tente d’éviter, par tous les moyens, la situation ou l’objet redouté.

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Crise d’adolescence

Traditionnellement décrite comme une épreuve obligatoire marquant le passage de l’enfance vers l’âge adulte, la crise d’adolescence suscite beaucoup d’interrogations, voire une certaine appréhension, chez les parents.

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Précoce, haut potentiel, surdoué? Comment les reconnaitre?

Hypersensible, anxieux, perfectionniste… Un surdoué est souvent en décalage avec les autres malgré ses efforts pour se fondre dans la masse. Voici les conseils d’Yvane Wiart, chercheuse en psychologie, pour mieux le comprendre et l’aider dans un quotidien souvent compliqué à gérer.

Des surdoués, vous en avez sûrement autour de vous, mais vous n’avez peut-être jamais pensé à les identifier comme tels. Sans doute connaissez-vous quelqu’un qui vous fascine par ses connaissances, vous charme par son brio et son impertinence ou encore vous agace par de longues explications fourmillant de détails, ou vous interrompt par des questions qui paraissent sans rapport.

Des personnalités souvent hypersensibles

Vous êtes peut-être intrigué, au contraire, par la retenue et le silence d’un de vos proches. Vous trouvez curieux qu’il ne participe pas à la conversation, tout en ayant l’air de ne pas en laisser passer une miette, par un regard vif posé sur les interlocuteurs et par un commentaire si pertinent tout à coup qu’il fait basculer un échange anodin en réflexion d’une profondeur inattendue.

Il y a aussi certainement dans votre entourage un râleur invétéré, qui n’est jamais content, de lui-même, des autres et de la manière dont va le monde, qui trouve que les gens ne comprennent rien à rien, que l’on va droit dans le mur et que si on suivait ses idées, tout irait bien mieux, c’est évident. Vous aurez sans doute déjà rencontré une personne qui vous est apparue hypersensible, fortement préoccupée par des sujets bien loin de votre quotidien, facilement anxieuse par rapport à ce qu’elle vit et qui ne vous perturberait pas autant à sa place, quelqu’un qui se dit souvent qu’il ne va pas y arriver et qui semble se compliquer la tâche par un souci du détail qui confine à un perfectionnisme excessif à vos yeux.

Ils dérangent

Bref, les surdoués ne sont pas que des enfants qui attirent l’attention lorsqu’ils ont des difficultés scolaires incompréhensibles au vu de leur potentiel. Ce sont aussi des adultes qui se vivent souvent en décalage, dans leur univers professionnel comme personnel. Mais est-ce que ce sont eux qui s’excluent ou se marginalisent par leur grande sensibilité, leur sens impérieux de la justice, leur rejet bruyant de l’hypocrisie et des faux-semblants, leur silence face à l’absurdité des choses ou leurs sarcasmes lorsqu’ils n’en peuvent plus de se taire?

Ou est-ce que ce sont les autres qui, ne fonctionnant pas sur le même plan, ont les plus grandes difficultés à les intégrer, à accepter leur différence et à ne pas se sentir dévalorisés, ce qui est pourtant la dernière chose que souhaite généralement faire le surdoué?

Pourtant, ils font tout pour être comme les autres

Le grand problème de celui-ci, qui le tenaille depuis l’enfance, est en effet d’essayer au maximum d’avoir l’air comme tout le monde, de ne pas en rajouter pour se faire remarquer, sauf peut-être dans le chahut et les bêtises ou là, son intelligence à faire le pitre pourra le rendre acceptable aux yeux de ses camarades.

Il a ainsi tendance à développer un « faux-self« , c’est-à-dire une personnalité de façade qui intègre au maximum la norme, celle de son éducation familiale, celle de l’école ou celle des relations avec autrui, telles qu’il les perçoit. Il y met tout son talent et ce n’est qu’en cas d’échec patent qu’il se réfugie dans l’agressivité, la rêverie, le mutisme ou les comportements auto-destructeurs, en réaction à un monde qu’il ne comprend pas et qui ne semble pas non plus comprendre tous les efforts qu’il fait pour se conformer.

Rendre le patient plus autonome

Remettre le patient au centre

L’approche intégrative de la psychothérapie est une manière de remettre le patient au centre de la thérapie. Le praticien va partir de ce que le patient va dire pendant la séance et prêter également attention à son équilibre, son épanouissement intérieur, même parfois spirituel. Cela nécessite un changement de posture de la part du thérapeute et c’est une manière de réaffirmer la relation soignant – soigné.

En psychothérapie intégrative, il y a une communication obligée. Tout l’art du praticien est de parvenir à débloquer et à activer les ressources du patient. La stratégie thérapeutique et le cadre dans lequel elle va prendre forme se construisent toujours avec le patient. « Le fait d’avoir une approche intégrative pousse à rencontrer le soigné sans l’enfermer dans une case mais tout en ayant un diagnostic bien sûr. C’est une démarche personnalisée, car le thérapeute ajuste en permanence son action en fonction de ce que le patient éprouve ou évoque lors du travail thérapeutique« , souligne la spécialiste.

Rendre le patient plus autonome

L’approche intégrative vise à rendre le patient plus autonome, en lui fournissant une boîte à outils. Grâce à celle-ci, il peut trouver les pratiques psychocorporelles, qui ont à la fois une fonction psychothérapeutique, pédagogique et préventive. Mais, au préalable, le patient va d’abord parler de son angoisse avec le psychothérapeute et essayer d’identifier le facteur déclenchant d’une crise de panique, par exemple. « A partir de la discussion et de la description faite par le patient, le praticien peut intégrer dans la thérapie la méditation ou l’hypnose, notamment. C’est une manière de travailler sur la présence à soi et au monde, d’accueillir les émotions, mais aussi d’autonomiser les patients en leur apprenant à retrouver ces moments soit pour s’y ressourcer soit pour faire face« , explique Isabelle Célestin.

Vos ruminations vous empêchent-elles d’avancer ?

« Si j’avais su », « J’aurais dû », « je n’arriverai jamais à… » :

nous sommes parfois en proie à des idées obsédantes, à un flux de pensées incessantes qui nous obligent à brasser sans cesse un même problème, à « refaire le match », quitte à ne plus en dormir.

Ce sont les fameuses ruminations.

Avec les ruminations, notre mental tente – sans espoir de succès – de trouver une solution à une situation désagréable, inconfortable ou frustrante, source d’un vécu intérieur parfois douloureux.

Quels que soient le sujet sur lequel elles portent et la forme sous laquelle elles s’imposent à nous (inquiétudes, obsessions, analyse excessive d’une situation, idées noires, etc.), elles nous maintiennent ainsi dans l’illusion de la réflexion et du contrôle, mais ne contribuent en rien à la résolution du problème en cause. Au contraire, elles nous poussent à l’éviter !

Résultat : cet évitement intérieur d’une expérience nous plonge dans une autre expérience, celle des ruminations encore plus douloureuses (nous finissons par nous en vouloir de ne pas avoir su/pu agir !). Ainsi, les ruminations tendent à créer un cercle vicieux dans lequel l’anxiété, l’inquiétude et parfois la déprime viennent s’entretenir. Avec elles, nous nous agitons dans notre mental comme dans un sable mouvant, quitte à couler !

Comment nous en extraire ? La question est d’autant plus difficile que ces ruminations agissent, chez certains d’entre nous, à l’instar de drogues. En effet, selon le Dr. Jean-Christophe Seznec, psychiatre, « nous avons en nous un dealer de pensées qui nous sait avides de celles-ci et qui connait bien sa clientèle : nous. » Heureusement, les voies de sortie existent ! Il n’est jamais trop tard pour mieux connaitre les rouages de notre mental, accepter ce qui est hors de notre contrôle et surtout, passer à l’action !

Comment fonctionne votre mental ? Est-il un frein à votre épanouissement à travers les ruminations qu’il provoque ou est-il le générateur de changements ou d’une évolution personnelle ?

Co-auteur avec Sophie Leguen de Débranchez le mental (Ed. Leduc.S).