Comment arrêter de procrastiner

Par Adele Bréau

« Je le ferai plus tard… demain… un jour… pas eu le temps… trop compliqué… » Ces phrases vous disent quelque chose? C’est que vous êtes, ou que avez dans votre entourage un procrastineur, c’est-à-dire un individu qui repousse inlassablement à plus tard tout ce qu’il entreprend. Procrastiner serait-il une fatalité? Non! Voilà des solutions concrètes pour se libérer d’un mal qui pourrit votre vie ou celle des autres.

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Angoisse. Comment s’en sortir

Vous vous trouvez anxieux ? Vous sentez l’angoisse monter au fond de vous ? L’anxiété est une forme d’inquiétude désagréable mais normale tant qu’elle ne retentit pas sur votre vie quotidienne. Mais parfois elle devient permanente ou se transforme en véritable crise d’angoisse. Dans ce cas, il faut agir.

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Précoce, haut potentiel, surdoué? Comment les reconnaitre?

Hypersensible, anxieux, perfectionniste… Un surdoué est souvent en décalage avec les autres malgré ses efforts pour se fondre dans la masse. Voici les conseils d’Yvane Wiart, chercheuse en psychologie, pour mieux le comprendre et l’aider dans un quotidien souvent compliqué à gérer.

Des surdoués, vous en avez sûrement autour de vous, mais vous n’avez peut-être jamais pensé à les identifier comme tels. Sans doute connaissez-vous quelqu’un qui vous fascine par ses connaissances, vous charme par son brio et son impertinence ou encore vous agace par de longues explications fourmillant de détails, ou vous interrompt par des questions qui paraissent sans rapport.

Des personnalités souvent hypersensibles

Vous êtes peut-être intrigué, au contraire, par la retenue et le silence d’un de vos proches. Vous trouvez curieux qu’il ne participe pas à la conversation, tout en ayant l’air de ne pas en laisser passer une miette, par un regard vif posé sur les interlocuteurs et par un commentaire si pertinent tout à coup qu’il fait basculer un échange anodin en réflexion d’une profondeur inattendue.

Il y a aussi certainement dans votre entourage un râleur invétéré, qui n’est jamais content, de lui-même, des autres et de la manière dont va le monde, qui trouve que les gens ne comprennent rien à rien, que l’on va droit dans le mur et que si on suivait ses idées, tout irait bien mieux, c’est évident. Vous aurez sans doute déjà rencontré une personne qui vous est apparue hypersensible, fortement préoccupée par des sujets bien loin de votre quotidien, facilement anxieuse par rapport à ce qu’elle vit et qui ne vous perturberait pas autant à sa place, quelqu’un qui se dit souvent qu’il ne va pas y arriver et qui semble se compliquer la tâche par un souci du détail qui confine à un perfectionnisme excessif à vos yeux.

Ils dérangent

Bref, les surdoués ne sont pas que des enfants qui attirent l’attention lorsqu’ils ont des difficultés scolaires incompréhensibles au vu de leur potentiel. Ce sont aussi des adultes qui se vivent souvent en décalage, dans leur univers professionnel comme personnel. Mais est-ce que ce sont eux qui s’excluent ou se marginalisent par leur grande sensibilité, leur sens impérieux de la justice, leur rejet bruyant de l’hypocrisie et des faux-semblants, leur silence face à l’absurdité des choses ou leurs sarcasmes lorsqu’ils n’en peuvent plus de se taire?

Ou est-ce que ce sont les autres qui, ne fonctionnant pas sur le même plan, ont les plus grandes difficultés à les intégrer, à accepter leur différence et à ne pas se sentir dévalorisés, ce qui est pourtant la dernière chose que souhaite généralement faire le surdoué?

Pourtant, ils font tout pour être comme les autres

Le grand problème de celui-ci, qui le tenaille depuis l’enfance, est en effet d’essayer au maximum d’avoir l’air comme tout le monde, de ne pas en rajouter pour se faire remarquer, sauf peut-être dans le chahut et les bêtises ou là, son intelligence à faire le pitre pourra le rendre acceptable aux yeux de ses camarades.

Il a ainsi tendance à développer un « faux-self« , c’est-à-dire une personnalité de façade qui intègre au maximum la norme, celle de son éducation familiale, celle de l’école ou celle des relations avec autrui, telles qu’il les perçoit. Il y met tout son talent et ce n’est qu’en cas d’échec patent qu’il se réfugie dans l’agressivité, la rêverie, le mutisme ou les comportements auto-destructeurs, en réaction à un monde qu’il ne comprend pas et qui ne semble pas non plus comprendre tous les efforts qu’il fait pour se conformer.

Comment favoriser l’apprentissage

Les dernières découvertes en neurosciences sur le cerveau montrent ce qui permet à l’enfant en général et à l’enfant précoce en particulier de favoriser l’apprentissage et de conserver la motivation qui doit nécessairement l’accompagner pour qu’il soit réellement efficace.

L’apprentissage du jeune enfant, dès sa naissance, se fait par imitation. Les bébés imitent de façon irrépressible et cette imitation se fait dans un lien de confiance absolue avec leur entourage. Les bébés font confiance naturellement, cette confiance augmente dans le temps et est fondamentale dans les apprentissages. Le contexte social est très important : les enfants apprennent des personnes qui les entourent. L’expérimentation avec des robots montre que l’apprentissage se fait par association d’idées entre l’expression physique et la présentation d’un objet, d’où l’importance de l’expression des émotions, positives, négatives, pour la bonne compréhension de son environnement.

Ce processus d’imitation nécessite un réseau minimal de neurones.

Les recherches  du Dr Favre, sous l’éclairage des neurosciences, ont mis en avant qu’affectivité et cognition ne peuvent être séparés. Dans le cerveau, à tous les niveaux, se trouvent des neurones liés aux émotions et à la cognition. L’environnement affectif de l’enfant est donc très important et plus l’empathie (capacité à se représenter ce que l’autre pense) est élevée, plus les apprentissages seront favorisés.

Cela pose la question de la réciprocité en milieu scolaire (et avant aussi) pour l’enfant précoce qui a de fortes capacités d’empathie, et n’obtient pas forcément une réponse équilibrée. Par ailleurs, du fait de cette caractéristique, il ressent plus fortement que ses camarades le climat ambiant, qui lui est parfois favorable, parfois non.

Tout individu est mu par des motivations variées.

La motivation de sécurisation

Elle est intense au début de la vie et implique la satisfaction des besoins fondamentaux par une personne extérieure, d’être accepté comme un sujet en devenir. Cette motivation nécessite des règles et des interdits, favorisant une éducation de l’agressivité. L’enfant progresse en territoire connu, maîtrisé.  Au niveau de l’école, cela implique la nécessité d’une présence bienveillante pour accompagner positivement le processus d’apprentissage.

On pourrait donc dire que la première étape qui construit l’enfant et l’élève en devenir est cette période durant laquelle il apprend par imitation. Il a besoins de modèles stables et bienveillants, confiants dans ses capacités d’apprentissage, apportant une base émotionnelle sereine et encadrée.

Parallèlement à l’apprentissage par imitation,  automatisation, répétition, l’enfant se construit et grandit par activation du cortex préfrontal. Cela lui permet de prendre du recul, d’abstraire, d’inhiber les automatismes afin d’atteindre une certaine autonomie d’action, de pensée.. C’est ce contrôle inhibiteur du cortex préfrontal qui permet les apprentissages contrôlés, d’approfondir, de se questionner, d’abstraire, de changer de point de vue…

Cette période constitue un fort moment de déstabilisation émotionnelle et cognitive car elle nécessite de désinhiber les acquis. Il est donc nécessaire d’accompagner les élèves au moment de ces déstabilisations cognitives et affectives. Affectivité et cognition ne peuvent pas être séparées : l’état émotionnel des enfants interfère sur les capacités d’apprentissage, dans le traitement des informations, dans la construction de nos représentations. Les lobes frontaux ont la possibilité d’inhiber nos émotions et vice versa. Des émotions trop fortes font perdre le fil de la réflexion.

Le docteur Fabre a démontré que les individus fonctionnaient à l’aide de deux systèmes de motivation supplémentaires, utiles et nécessaires, appelés motivation d’innovation et motivation de dépendance, plus ou moins favorables en matière d’apprentissage.

La motivation d’innovation

Elle intervient au seuil du système de sécurisation, lorsque la frustration, l’ennui interviennent. Elle permet l’exploration, la résolution de problèmes. Le plaisir pris à résoudre des problèmes se nourrit lui-même, en interne, par référence à soi-même. La motivation d’innovation entraîne une sécrétion de dopamine. Une fois le processus d’apprentissage compris, l’enfant a moins besoin de sécurité, il devient plus autonome et le désir de comprendre est encouragé.

C’est cette motivation qu’il est primordial de faire émerger chez l’enfant précoce : encourager les questionnements, la recherche, la confrontation aux défis…

Or, selon le docteur Fabre, le système éducatif français est encore fondé sur le modèle béhavioriste, qui cherche comment agir sur un individu pour obtenir un résultat voulu, résultat qui est « bonne ou mauvaise note », « bâton ou carotte »,  par opposition à d’autres modèles dans lesquels on cherche dans chaque être humain la pulsion de réalisation de soi, la recherche de défis, de résolution de problèmes, qui serait plus favorable à l’enfant précoce.

On peut dire, pour imager les choses, que le principe de l’enseignement aujourd’hui consiste à « remplir un vase » au lieu d’allumer un feu au sens de faire briller une étincelle, étincelle qui s’allume dans les yeux de nos enfants lorsqu’ils sont en « mode innovation ».

A défaut de pouvoir atteindre rapidement et facilement ce système de motivation,ils risquent de trouver un réconfort dans un troisième système, celui de la dépendance.

La motivation d’addiction

C’est un système dans lequel se retrouvent beaucoup d’enfants en échec scolaire, entraînés dans cette voie malgré eux car leur pulsion agressive n’a pas été stoppée par une bonne compréhension de leurs émotions. Cela peut être le cas de certains enfants précoces mal accompagnés affectivement et cognitivement.

La motivation d’addiction permet de passer outre le sentiment d’inconfort et d’impuissance. C’est un parasitage de la motivation de sécurisation : un exemple qui pourrait être donné serait le plaisir éprouvé à se sentir nul, qui dispense à vie de faire des efforts et se révèle donc jubilatoire. Ce pourrait aussi être un attachement à des modes de fonctionnement, à un système de pensée qui permettent de projeter à travers un comportement violent ou agressif son impossibilité de reconnaître et d’exprimer ses émotions.

Dans le cas des enfants précoces qui vont mal, il est important de reconnaître l’enfant qui s’enferme dans ce système afin de trouver les leviers pour le faire basculer vers le système de l’innovation.

Scolairement cela reste possible avec l’appui et la compréhension des enseignants, à conditions que ceux-ci soient formés à :

  • apprendre à l’élève à gérer les nécessaires déstabilisations cognitives et affectives liées à l’apprentissage;
  • séparer l’erreur de la faute dans les apprentissages;
  • construire un mode d’autorité distinct de la domination /soumission : l’élève est un sujet en devenir, il peut dire non;
  • choisir l’affirmation de soi non violente, l’écoute et l’ empathie plutôt que la manipulation;
  • associer transmission des savoirs et socialisation;
  • choisir un système de valeurs prioritaire : réussite pour tous ou compétition.

Portrait de l’enfant à Haut Potentiel

Dresser un portrait de l’enfant à haut potentiel intellectuel va bien au-delà de
son score à un test de QI. Ce dernier est certes un indicateur mais pas l’unique
preuve du potentiel de l’enfant, c’est une mesure relative des performances
de ce dernier comparativement à sa tranche d’âge. Plusieurs indices sont,
également, à prendre en compte. Chaque enfant étant unique, tous ne seront
nécessairement pas présents.

Au plan intellectuel

  • une grande curiosité (les « pourquoi ? » sous toutes leurs formes)
  • une grande capacité d’attention sur les sujets qui l’intéresse
  • un langage élaboré, structuré (voire précoce), dès le plus jeune âge, ce sont des enfants
    qui n’ont pas ou très peu parlé « bébé »
  • un intérêt pour les jeux compliqués
  • l’envie d’apprendre à lire avant l’âge « classique »
  • un grand intérêt pour les lectures « encyclopédiques »
  • un grand intérêt pour les questions métaphysiques (la vie, la mort, la création de
    l’Univers, les origines, …)
  • un changement rapide des champs d’intérêts dès qu’ils sont maîtrisés
  • une grande mémoire
  • un grand sens de l’observation / du détail
  • une pensée créatrice, divergente qui peut générer un manque d’organisationAu plan affectif / comportemental
  •  une très grande sensibilité émotionnelle face à l’injustice, les reproches, l’échec
  • Une tendance àla négociation dû, entre autre, à un profond besoin d’équité
  • une hyperesthésie des sens (visuelle, auditive, olfactive …)
  • un besoin de sommeil inférieur à la moyenne
  • un très grand sens de l’humour
  • une grande empathie
  • des peurs non « conventionnelles » pour leur âge (peur de la mort vers 3 ans, ou
    peur de la fin du monde car le soleil explosera un jour … par exemple)
  • une préférence pour lier des amitiés avec des enfants plus âgés ou des adultes
  • un besoin énorme de stabilité affective
  • une faible tolérance à l’autorité « brute », ces enfants demanderont sans arrêt la
    justification d’une règle surtout si elle n’a aucun sens à leurs yeux
  • un esprit critique très développé
  • un perfectionnisme qui amène doute, peur de l’échec et/ou proscratination
  • une motivation liée à l’intérêtAu plan scolaire
  • une grande capacité ET rapidité d’apprentissage (le besoin de répétition
    est faible ou inexistant)
  • de possibles difficultés en calligraphie (surtout chez les garçons)
  •  une forte résistance à l’apprentissage dit « par-coeur »
  • un ennui (rêverie ou agitation) qui peut être confondu avec du TDA(H) alors
    que l’attention est présente.
  • une difficulté à justifier ces résultats, à argumenter (il « voit mentalement »
    mais ne sait pas expliquer sa réflexion)
  • des résultats en dent scie en fonction des matières et des enseignants (lié
    à l’affectif)
  • une excellente expression orale pour un écrit « catastrophique »
  • une absence apparente de méthodologie, ces enfants préfèrent utiliser
    « leur » méthode vs les méthodes scolaires et auront besoin d’aide sur ce
    point.

cf : https://mensamontreal.org

Comment dégouter un enfant de l’école

1Lui dire « tu es si intelligent, tu devrais être capable de faire ça ».

Voilà sans doute le meilleur moyen de détruire l’estime de soi d’un enfant précoce. Il n’y a pas mieux pour instiller dans son esprit le doute sur ses propres capacités et le brider pour longtemps. C’est méconnaître le fait qu’un enfant, fut-il supérieurement intelligent n’a pas la science infuse et que, comme tout un chacun, il peut porter un intérêt variable à des sujets différents. Un enfant intellectuellement précoce ne peut pas être un génie universel, notamment dans le monde où nous vivons, marqué par une développement sans pareil des connaissances accessibles.

2Lui répéter sans cesse « peut mieux faire »

Ou encore ne pas le féliciter car son bon résultat serait normal au vu de ses capacités et que, finalement, il n’a guère de mérite par rapport à ses camarades moins chanceux, moins bien dotés par la nature ou moins poussés par leurs parents. L’enseignant n’oubliera pas de bien faire figurer la remarque en question dans le bulletin trimestriel de l’élève, à l’attention des parents. Par souci de perfectionnisme, il poussera le vice jusqu’à enfoncer le clou devant la classe au complet, lors de la remise des devoirs notés. Ce genre de réflexion est ressenti très négativement par des enfants qui, pour la plupart, ressentent une grande soif de justice et d’équité.

3Lui dire qu’il n’a pas 20 car NUL n’est parfait

L’établissement que fréquentait notre fils au Cours Préparatoire n’utilisait pas de système de notation chiffré. Pour chaque compétence à aborder dans l’année, le bulletin proposait quatre possibilités de classement du travail de l’enfant : Compétence non acquise, réussite rare, réussite fréquente et compétence acquise. La maîtresse n’utilisait pas la première occurencce « pour ne pas décourager les élèves », ni la dernière « parce que rien n’est jamais définitivement acquis ». Imaginez-vous l’état émotionnel d’un enfant hypersensible de 5 ans qui se rendait plusieurs fois par semaine en classe de CE2 (donc avec des enfants de 8 ans) pour y suivre avec succès des cours de mathématiques et qui découvrait en fin d’année que la compétence « Ecrire et nommer les nombres entiers inférieurs à 100 » n’était pas acquise mais faisait simplement l’objet de réussites fréquentes ?

4Lui dire « Tu dois faire le même travail que tout le monde »

Ou sa variante « C’est ce qu’on apprend à ton âge ». Ce problème ne touche pas que les enfants précoces et c’est à mon sens la principale lacune de notre système éducatif. Tous les enfants sont différents, ont un rythme d’apprentissage variable et pourtant, tous doivent apprendre les mêmes choses, effectuer les mêmes exercices, au même moment, uniquement en fonction de leur âge. Pire, ils doivent fréquenter des enfants nés la même année qu’eux pour se « socialiser » et en-dehors de cela, point de salut.

5Lui répondre « tu verras ça l’an prochain ».

L’enfant précoce est curieux, c’est ainsi. Refuser de répondre à son besoin d’aller plus loin, d’approfondir un sujet, de connaître les tenants et les aboutissants d’une question précise, c’est négliger sa curiosité positive et le brider inutilement. S’il est bien évident qu’un professeur ne peut passer le plus clair de son temps à répondre aux interrogations d’un enfant surdoué, il existe cependant des solutions qui peuvent facilement être mises en oeuvre. Par exemple, pourquoi ne pas remplacer des exercices répétitifs et fastidieux par une séance de travail en autonomie sur documents qui permette à l’enfant concerné d’approfondir ou d’enrichir une partie du programme qui l’intéresse ?

6Lui refuser un saut de classe bénéfique pour de mauvaises raisons

En grande section de maternelle, notre deuxième fils s’exprimait très peu avec ses camarades et ne parlait presque pas avec sa maîtresse. La psychologue libérale qui l’avait testé et la psychologue scolaire du RASED pensaient toutes deux qu’un passage anticipé au CP était la solution pour résoudre ce problème particulièrement pénible pour notre garçon qui, de ce fait, n’était pas du tout intégré au groupe. Le conseil de cycle a refusé le saut de classe pour « déficit de communication », balayant d’une formule lapidaire la solution préconisée par les psys pour y remédier. Heureusement, l’inspecteur de l’Education Nationale a validé notre recours et notre fils est entré au CP à 5 ans. Dès les premiers jours, il s’est mis à parler avec ses camarades plus âgés et son enseignante. Que serait-il advenu de lui si la décision de l’équipe éducative avait été maintenue ?

7Lui donner un travail qu’il a déjà réalisé avec succès plusieurs fois

Un enfant typique a besoin de cinq ou six répétitions en moyenne pour s’approprier un nouvel apprentissage là où un enfant surdoué se contentera d’une ou deux. Ceci posé, il ne faut pas s’étonner de voir un enfant soumis à une batterie complète d’exercices identiques, proposée durant plusieurs jours, montrer de l’ennui en classe. De la même manière, il est inévitable pour un enfant doté d’une excellente mémoire et qui a acquis définitivement des apprentissages antérieurs de trouver mortellement ennuyeuses les nombreuses heures passées en début d’année scolaire à réviser le programme de l’année passée. Il est également illusoire de penser qu’un enfant doté d’une confortable avance en mathématiques se satisfera de devoir effectuer des additions à quatre chiffres alors que ses petits camarades en seront à deux et qu’il aura lui-même intégré cette notion depuis des semaines.

8Le forcer à s’occuper d’enfants en difficulté.

Le tutorat d’enfants rencontrant des difficultés est parfois présenté comme une solution qui permet d’occuper utilement un enfant précoce en manque d’activité et de mettre à profit ses connaissances pour un meilleur fonctionnement de la classe. L’intérêt de cette idée doit être relativisé, notamment parce que l’on sait maintenant qu’un enfant surdoué n’appréhende pas les apprentissages de la même manière qu’un enfant typique et qu’il n’y a donc pas de raison qu’il soit apte à former convenablement l’un d’entre eux. Un enfant est à l’école pour apprendre lui-même, pas pour seconder l’enseignant. Il ne faut pas négliger non plus la possibilité que la mise en oeuvre d’une telle pratique isole encore un peu plus l’enfant au sein de la classe en augmentant chez ses camarades le ressentiment qu’ils peuvent éprouver devant un enfant qui réussit bien et leur paraît survalorisé par l’enseignant. Le harcèlement scolaire peut rapidement faire son apparition dans ce cas, surtout au collège.

9Lui donner des livres à colorier quand il a terminé son travail

J’entends par là trouver n’importe quelle occupation sans intérêt pour faire passer le temps d’un enfant plus rapide que les autres jusqu’à ce que ses petits camarades aient pu le rattraper. L’exemple du coloriage n’est cependant pas anodin. Quoi de plus rébarbatif et de moins formateur lorsqu’on a l’esprit vif et curieux et qu’il serait tellement plus intéressant d’approfondir le cours ? A quel autre enfant donne-t-on ainsi une tâche à accomplir juste pour qu’il se tienne tranquille dans son coin ?

10Le punir parce qu’il ne semble pas attentif

Un enfant qui ne trouble pas le calme de la classe, qui n’empêche pas ses camarades de travailler et qui obtient de bons résultats ne devrait pas être blâmé parce qu’il semble écouter d’une oreille distraite les propos du professeur ou dessine sur son cahier pendant que celui-ci débite son cours. Beaucoup d’enseignants ne comprennent pas que le mode de fonctionnement de la plupart des enfants précoces leur autorise ce genre de pratiques, voire les rend nécessaires pour une bonne assimilation du cours. Les dérivatifs en question peuvent en effet favoriser la mémorisation par la visualisation, mais aussi permettre à l’enfant de canaliser des pensées envahissantes qui l’empêcheraient sans cela de se concentrer sur un cours qu’il trouve peu passionnant par ailleurs.

Bien sûr, il est rare de trouver toutes ces erreurs rassemblées dans le travail d’un seul enseignant, et heureusement. Il est cependant fréquent que, par méconnaissance ou choix de la facilité, des enfants subissent ce genre de désagréments qui peuvent, du fait de leur grande sensibilité, prêter durablement à conséquence. A nous, parents, de veiller au grain et, par le dialogue avec l’équipe éducative, de faire reculer des pratiques dommageables encore trop répandues.

cf:  http://www.enfantsprecoces.info

ANGOISSE

Pas facile de décrire ce sentiment de malaise qui nous envahit parfois. Peur, angoisse, anxiété… Il s’agit souvent de la même émotion mais ressentie à un degré différent selon le contexte. Explications.

Peur, angoisse et anxiété : définitions
La peur est une émotion forte et intense que l’on ressent en présence d’un danger plus ou moins immédiat. Si le danger est bien réel, la peur, en revanche, est subjective et personnelle, car l’imagination joue un rôle important dans la perception de ce danger. L’angoisse et l’anxiété en revanche, sont des sentiments plus diffus.
L’anxiété est une émotion vague de malaise, qui se traduit par un état d’appréhension, de détresse plus ou moins intense, de nervosité : on a la gorge ou l’estomac noué, des difficultés à respirer, des palpitations, on transpire…
L’angoisse est une émotion ponctuelle et survient souvent sous forme de crise, alors que l’anxiété peut être de nature plus chronique.

La peur, une soupape de sécurité
Plus ou moins paralysante, la peur est pourtant précieuse car elle déclenche des mécanismes de défense face au danger. Elle est donc indispensable à notre survie. La peur s’accompagne de réactions physiques, comme la production soudaine et abondante d’adrénaline, qui permet de fuir ou de se défendre efficacement. Dans certaines situations au contraire, la réponse se traduira par une paralysie totale, empêchant toute action susceptible d’aggraver la situation. Mais c’est souvent une fois le danger disparu que l’on prend réellement conscience du sentiment de peur qui nous a envahis : la tension se relâche, on se met parfois à trembler, on est pris de sueurs froides ou d’un léger étourdissement.

Quand l’anxiété devient une maladie
L’anxiété est elle aussi une sensation normale, présente chez tous les êtres humains. Mais il arrive qu’elle se manifeste de manière incontrôlée ou excessive : elle peut survenir sans raison apparente, ou bien susciter une réponse disproportionnée comparée à l’événement déclencheur. Il s’agit ici d’une véritable pathologie, dont les causes sont souvent difficiles à identifier. Au-delà d’une prédisposition naturelle à la nervosité, il semble que certains facteurs jouent un rôle important. L’anxiété chronique trouve parfois son origine dans la petite enfance : des parents hyperanxieux risquent en effet de transmettre leurs angoisses à leurs enfants. A l’inverse, des parents trop protecteurs, ou trop exigeants, peuvent générer un manque de confiance, voire créer un phénomène généralisé d’appréhension face à l’existence, et affecter le quotidien.

De l’anxiété à la crise d’angoisse
La différence entre l’angoisse et l’anxiété est subtile. Elle tiendrait à la conscience que l’on a de l’origine de cette sensation de malaise et de mal-être ; l’objet de la peur est souvent difficile à cerner dans les états d’anxiété. Il s’agit en fait d’un degré d’appréciation et de ressenti. C’est pourquoi la médecine considère que l’angoisse est la forme exacerbée de l’anxiété. La crise d’angoisse s’accompagne donc généralement de manifestations physiques, voire neurologiques, pouvant aller jusqu’à la tétanie. Cet état est alors très invalidant pour la personne qui en souffre.

Comment s’en sortir ?
Qu’elle soit pathologique ou non, l’anxiété n’est pas simple à traiter. Elle s’accompagne souvent de fortes tensions physiques. Il est donc possible dans un premier temps de faire appel aux médecines douces, comme l’acupuncture ou la phytothérapie, pour se détendre et se relaxer. Des médicaments peuvent aussi être prescrits. Ils vont alors agir directement sur le système nerveux et apaiser la sensation d’angoisse. Mais s’ils soulagent les symptômes, les médicaments ne traitent pas le mécanisme de l’anxiété. C’est pourquoi une thérapie est souvent associée au traitement médicamenteux. Une thérapie comportementale par exemple permet de trouver l’origine de cette angoisse, et donc d’apprendre à gérer ce sentiment de détresse.

cf article

Rentrée : réussir son retour au travail

Blues d’après-vacances, stress de la rentrée… Le retour au travail après les congés d’été est parfois difficile. Les conseils de Patrick Amar, psychologue et coach de dirigeants, pour adoucir et réussir sa rentrée professionnelle.

cf : psychologies Margaux Rambert

Gérer le blues de la rentrée

Fin du  farniente et de la dolce vita, place au travail, à la routine, aux heures passées dans les transports… La reprise du travail après les congés d’été est parfois difficile. Et s’accompagne souvent d’un petit coup de blues.

« C’est normal, explique Patrick Amar, psychologue et coach de dirigeants. La rentrée professionnelle est une période de transition. On passe d’un état de grande liberté à un environnement de grande contrainte. Une période d’ajustement est donc nécessaire pour changer ses habitudes. » Et pour que ce vague à l’âme s’estompe…

Le conseil de Patrick Amar : « Il y a un deuil des vacances à faire mais il faut se dire que l’on va y arriver, car on y arrive chaque année. Pour se remobiliser et se réadapter, l’idéal est de se donner des objectifs modestes au début. L’intérêt ? Amorcer la pompe et nous permettre de nous sentir bien puisqu’on accomplit des choses.

Ne pas se laisser gagner par le stress de la rentrée

Qui dit rentrée, dit souvent période de rush. De reprise des dossiers, des réunions, des projets… Une effervescence qui contraste avec l’oisiveté si agréable des vacances. Une source de stress, aussi. « Tout n’est pas essentiel, prévient Patrick Amar. Il faut trier ce qui est urgent et important de ce qui l’est moins, ou pas du tout. » Le mot d’ordre pour combattre la pression ? Hiérarchiser. Les tâches, les priorités… « Etablir un rétroplanning peut être aidant : on fait une liste de ce qu’on doit avoir fini pour le milieu, puis pour la fin du mois… ».

Le conseil de Patrick Amar : « Evitez de procrastiner et de ne pas finir les choses. Aristote disait : « le commencement est plus que la moitié de la chose ». Si on remet un sujet au lendemain, il va devenir encore plus urgent. Et on risque d’être pollués par des émotions négatives : frustration, culpabilité à ne pas aller plus vite, perte d’estime de soi… »

Continuer à cultiver les plaisirs des congés

Savourer des apéritifs en terrasse, prendre le temps de partager, en couple ou en famille, de bons petits déjeuners, marcher pour se rendre au travail… La rentrée ne sonne pas le glas de tous les plaisirs que l’on s’octroyait en vacances. Au contraire. « Il est important de prendre du temps pour soi et de ne pas faire l’impasse sur les moments de détente », commente le psychologue. Surtout la semaine de reprise.

Il appréhende la rentrée scolaire

cf : psychologie.com anne lanchon

L’anxiété d’un enfant avant la rentrée en maternelle ou au CP reflète le plus souvent celle de ses parents, estime la psychologue Fabienne Cattarossi. En prendre conscience permet de la mettre à distance et de le rassurer.

 

L’entrée à l’école maternelle puis celle au CP sont deux étapes importantes qui se traduisent parfois par des troubles anxieux avant la rentrée : agitation, insomnies… Leur problématique est cependant différente. Dans le premier cas, l’enfant ignore tout de l’école et redoute surtout la séparation, d’autant plus s’il n’a pas connu la crèche. Il aura donc besoin d’être rassuré sur la solidité du lien parent-enfant et sur son aptitude à s’adapter, seul, à un univers inconnu. Comment ? En amont, par des séparations progressives, un discours positif sur l’école et des mises en situation valorisantes. « À cet âge, son anxiété reflète surtout celle des parents : “Mon enfant s’intégrera-t-il ? Puis-je faire confiance au personnel éducatif ?” » précise la psychologue Fabienne Cattarossi. L’idéal serait, au moment de l’inscription, de se rendre à l’école avec lui pour rencontrer sa maîtresse et discuter avec elle des modalités de fonctionnement. Pourra-t-il, par exemple, conserver son doudou à la sieste ? S’il n’est pas prêt affectivement, on peut retarder la rentrée de quelques mois ou limiter la journée scolaire à une matinée. « L’entrée en maternelle marque aussi un cap pour le parent, note la spécialiste. Son enfant grandit et lui échappe, d’où des sentiments ambivalents (fierté, tristesse). Si la réaction dépasse le pincement au cœur, il se peut que le parent revive des situations de séparations douloureuses. Consulter l’aiderait alors à y voir plus clair. »

 

HISTOIRE DE DEUX JUMEAUX

Des jumeaux sont séparés de leurs parents, pour des raisons X, à l’âge de 7 ans. Ils ont été placés ensuite dans des familles d’accueil différentes. Un psychiatre s’est intéressé à leur histoire, et les a suivis séparément, jusqu’à l’âge adulte.

Vers 25 ans, il demande à l’un d’entre eux :
 » Que faites-vous dans la vie ? »
 » Je suis directeur d’une grosse boite d’informatique, je gagne bien ma vie, tout va pour le mieux pour moi !  »
 » A quoi devez vous cela selon vous ? »
 » C’est grâce à Maman !! Quand elle nous a quittés, ça m’a donné la rage de vivre et de vouloir m’en sortir !! Je me suis battu, j’ai travaillé dur, et voilà le résultat ! »

Le psy demande la même chose à l’autre jumeau :
 » Que faites-vous dans la vie ? »
 » Je suis sans emploi et sans domicile fixe. J’ère désoeuvré dans les rues comme un clodo…. »
 » A quoi devez vous cela selon vous ? »
 » C’est à cause de Maman !! Quand elle nous a quittés, je me suis senti abandonné… Je n’avais plus la force de vivre, je n’avais plus goût à la vie… Aujourd’hui je végète, je rumine ma tristesse, je n’ai envie de rien.. »

La moralité de cette histoire, c’est que chacun de nous avons une perception de la réalité qui nous est propre. Du coup nous sommes créateur de notre propre sort. En fait il n’y a pas de réalité, ou de vérité absolue.

Notre perception crée notre réalité …

cf cecile Neuville psychologue