Le gout de l’effort

Petits, les enfants surdoués sont assez peu confrontés au
besoin de produire des efforts, notamment pour ce qui concerne
les apprentissages scolaires. La connaissance leur vient facilement, les méthodes sont acquises sans avoir besoin de multiples répétitions.

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Centres d’Intérêts

Les enfants surdoués choisissent très souvent, dès leur plus
jeune âge, des centres d’intérêts bien différents de ceux de leurs
pairs. Certains vont très rapidement s’intéresser à des questions
existentielles telles que l’origine de la vie ou la mort, explorer
différents univers tels que l’espace, les dinosaures… D’autres
développeront une vraie passion dans un domaine précis, mais
ce n’est pas toujours le cas.
Ce développement d’intérêts particuliers est pour eux à
double tranchant.

  • D’un côté, cela les éloigne de leurs pairs qui ne partagent
    pas les mêmes préoccupations ou ne peuvent pas les suivre
    aussi loin qu’ils le souhaiteraient dans leur raisonnement. Dans
    ce cas, il est souhaitable de proposer une activité intermédiaire
    qui leur permette de faire le lien avec leurs camarades.
  • De l’autre côté, ils ont besoin de cette nourriture de l’esprit qui leur permet de s’investir complètement dans une activité
    et de se dépasser.
    Il arrive aussi que certains enfants, pour diverses raisons,
    n’accèdent pas de leur propre chef à des activités assez stimulantes pour satisfaire leurs besoins. Dans ces cas-là, il revient à
    leurs proches d’explorer avec eux un maximum de domaines différents pour leur permettre de trouver la voie de leur épanouissement
  • Cf enfants-precoces.infos

Quand la douance cotoie le TDA

En classe, ils s’ennuient. Et parce qu’ils ont du mal à contrôler leurs émotions, ils dérangent, et parfois, ils échouent. Les enfants à la fois doués et atteints d’un TDAH ont un profil unique auquel s’intéressent de plus en plus de médecins et de spécialistes.

Cette situation est suffisamment fréquente pour que plus de 500 parents et spécialistes de l’apprentissage se déplacent à Montréal pour en savoir plus, à la mi-octobre. Le pédopsychiatre français Olivier Revol était de passage au Québec pour aborder le quotidien de ces jeunes « TDAHP », un terme de son cru qui contracte TDAH et haut potentiel.

Ces enfants hyper sensibles argumentent et, bien souvent, n’aiment pas trop l’école. « Comme spécialistes, on rate souvent le diagnostic, car le haut potentiel fait que le gamin, il s’en sort », explique d’entrée de jeu le spécialiste.

Au Québec, le dépistage du trouble de l’attention est « en avance sur la France », constate le Dr Revol, qui a fait une partie de ses études à Montréal. Les enfants y reçoivent souvent un diagnostic unique de TDAH, alors qu’en France, on ne s’intéressera qu’au potentiel intellectuel du jeune.

On estime que de 4 à 7 % des jeunes ont un trouble déficitaire de l’attention. Combien d’entre eux sont aussi à haut potentiel ? « On ne le sait pas, affirme le Dr Revol. Il faudrait faire une enquête, et faire des tests de QI à tout le monde dans une école et ça, ça coûte cher. »

« Il y a plein de hauts potentiels qu’on ne connaît pas, mais on le voit : il y a plus de TDAH, et plus de dyslexiques aussi, chez les enfants à haut potentiel que dans la population en général. »

Pour les jeunes en difficulté qui présentent les deux caractéristiques, il est primordial de s’attarder au portrait complet pour leur venir en aide, insiste le Dr Revol. Par contre, le tableau n’est pas simple à dresser.

« Même un bon professionnel peut passer à côté en faisant bien ses devoirs », confirme Ariane Hébert, psychologue et auteure de livres sur le TDAH. Elle voit chaque année en moyenne quatre ou cinq cas d’enfants qui cumulent douance et trouble de l’attention. Prudente, elle explique que le TDAH peut tromper les spécialistes sur le potentiel intellectuel de ces jeunes.

Avant même de demander une évaluation, les parents des enfants « TDAHP » ont d’ailleurs souvent exploré plusieurs avenues. « Quand ils arrivent dans mon bureau, il y a déjà beaucoup d’hypothèses qui ont été émises, constate la psychologue. On s’est creusé les méninges longtemps, parce que c’est comme si on n’arrivait à les mettre dans aucune case, ces enfants-là. Ils ont des traits de l’un, des traits de l’autre, en classe ils sont en opposition, ils peuvent être paresseux… et ils n’ont pas nécessairement de bonnes notes non plus ! Alors avant qu’on fasse le test d’intelligence, ce n’est pas évident. »

Le hasard a fait en sorte que l’an dernier, la psychologue a vu trois enfants présentant la douance et le TDAH en très peu de temps. « Ils étaient référés par des écoles qui les croyaient autistes Asperger. »

Une situation fréquente, soutient le Dr Revol. « Les parents sont perdus surtout parce qu’on les met sur de fausses routes. On a tendance à attribuer les comportements de l’enfant uniquement au TDAH, ou encore à une dépression, à un autisme Asperger, mais les parents sentent qu’on passe à côté d’un truc ! Il faut les écouter. »

VISION OPTIMISTE

Le Dr Revol soulevait cette question à l’occasion de la première de ses conférences, en s’adressant aux parents : « Le TDAH et la douance, c’est une double peine ou une double chance ? » Optimiste, le spécialiste croit que si le chemin des enfants TDAH ou doués est tortueux, celui des « TDAHP » peut au contraire être plus facile, si tout est mis en place pour les soutenir.

« Je suis optimiste parce qu’en 30 ans, j’ai vu que ces jeunes s’en sortent plutôt bien, dit-il. Par exemple, ils s’en sortent mieux que les enfants uniquement TDAH parce que l’intelligence les protège et leur donne les capacités pour comprendre ce dont ils ont besoin. Ils finissent par trouver leur place. »

Il ajoute que l’impulsivité qui accompagne souvent le TDAH permet à ces jeunes d’être plus audacieux que la plupart des enfants doués. « Le jeune “TDAHP” sera aussi plus humble, moins arrogant que la plupart des enfants à haut potentiel », expose-t-il.

Et pour tirer profit de toutes ces forces, ils doivent être soutenus, soulignent le Dr Revol et la psychologue Ariane Hébert. « Après la petite fierté de dire “mon enfant est intelligent”, je vois une grosse boule d’anxiété chez les parents. Ils se disent “now what ?”, raconte la spécialiste. C’est une frustration intense pour moi parce que je n’ai pas de réponse. On a très peu de ressources adaptées pour ces élèves-là. Les parents sont pris avec le fardeau de faire accepter ça, et ce n’est pas pris avec le même sérieux que d’autres troubles. »

 

TROIS NOTIONS DISTINCTES

HAUT POTENTIEL

Ces enfants parlent tôt, avec un bon vocabulaire, ils lisent seuls très vite, ils font des liens complexes, ils préfèrent les questions à développement à celles qui n’ont qu’une seule réponse, ils ont un grand sens de l’humour, ils aiment se débrouiller seuls et possèdent une grande empathie.

TDAH

La plupart des enfants qui présentent un trouble de l’attention sont facilement déconcentrés, perdent des objets fréquemment, font plus d’erreurs lorsque les tâches scolaires sont longues, « procrastinent » et ne terminent souvent pas ce qu’ils commencent. Certains sont impulsifs, hyperactifs et intolérants aux frustrations.

« TDAHP »

Les jeunes « TDAHP » sont plus sensibles que les autres et souvent plus anxieux. Ils réagissent fortement à l’injustice, ont parfois une piètre calligraphie, détestent ce qui est répétitif, dorment mal, argumentent souvent, et fonctionnent mieux auprès des enseignants très empathiques.

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Agréée par la CPAM et le ministère de l’enseignement supérieur :

Remboursement 8 séances avec dispositif mon parcours psy et santé psy étudiant. Demander ordonnance au médecin traitant, (le dispositif  » mon parcours psy « est destiné à des personnes en souffrance psychique d’intensité légère à modérée uniquement).

  • Pas de rdv à distance sauf confinement
  • Pour bilan QI ou en cas de problème merci de laisser un message

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Rendre le patient plus autonome

Remettre le patient au centre

L’approche intégrative de la psychothérapie est une manière de remettre le patient au centre de la thérapie. Le praticien va partir de ce que le patient va dire pendant la séance et prêter également attention à son équilibre, son épanouissement intérieur, même parfois spirituel. Cela nécessite un changement de posture de la part du thérapeute et c’est une manière de réaffirmer la relation soignant – soigné.

En psychothérapie intégrative, il y a une communication obligée. Tout l’art du praticien est de parvenir à débloquer et à activer les ressources du patient. La stratégie thérapeutique et le cadre dans lequel elle va prendre forme se construisent toujours avec le patient. « Le fait d’avoir une approche intégrative pousse à rencontrer le soigné sans l’enfermer dans une case mais tout en ayant un diagnostic bien sûr. C’est une démarche personnalisée, car le thérapeute ajuste en permanence son action en fonction de ce que le patient éprouve ou évoque lors du travail thérapeutique« , souligne la spécialiste.

Rendre le patient plus autonome

L’approche intégrative vise à rendre le patient plus autonome, en lui fournissant une boîte à outils. Grâce à celle-ci, il peut trouver les pratiques psychocorporelles, qui ont à la fois une fonction psychothérapeutique, pédagogique et préventive. Mais, au préalable, le patient va d’abord parler de son angoisse avec le psychothérapeute et essayer d’identifier le facteur déclenchant d’une crise de panique, par exemple. « A partir de la discussion et de la description faite par le patient, le praticien peut intégrer dans la thérapie la méditation ou l’hypnose, notamment. C’est une manière de travailler sur la présence à soi et au monde, d’accueillir les émotions, mais aussi d’autonomiser les patients en leur apprenant à retrouver ces moments soit pour s’y ressourcer soit pour faire face« , explique Isabelle Célestin.

Vos ruminations vous empêchent-elles d’avancer ?

« Si j’avais su », « J’aurais dû », « je n’arriverai jamais à… » :

nous sommes parfois en proie à des idées obsédantes, à un flux de pensées incessantes qui nous obligent à brasser sans cesse un même problème, à « refaire le match », quitte à ne plus en dormir.

Ce sont les fameuses ruminations.

Avec les ruminations, notre mental tente – sans espoir de succès – de trouver une solution à une situation désagréable, inconfortable ou frustrante, source d’un vécu intérieur parfois douloureux.

Quels que soient le sujet sur lequel elles portent et la forme sous laquelle elles s’imposent à nous (inquiétudes, obsessions, analyse excessive d’une situation, idées noires, etc.), elles nous maintiennent ainsi dans l’illusion de la réflexion et du contrôle, mais ne contribuent en rien à la résolution du problème en cause. Au contraire, elles nous poussent à l’éviter !

Résultat : cet évitement intérieur d’une expérience nous plonge dans une autre expérience, celle des ruminations encore plus douloureuses (nous finissons par nous en vouloir de ne pas avoir su/pu agir !). Ainsi, les ruminations tendent à créer un cercle vicieux dans lequel l’anxiété, l’inquiétude et parfois la déprime viennent s’entretenir. Avec elles, nous nous agitons dans notre mental comme dans un sable mouvant, quitte à couler !

Comment nous en extraire ? La question est d’autant plus difficile que ces ruminations agissent, chez certains d’entre nous, à l’instar de drogues. En effet, selon le Dr. Jean-Christophe Seznec, psychiatre, « nous avons en nous un dealer de pensées qui nous sait avides de celles-ci et qui connait bien sa clientèle : nous. » Heureusement, les voies de sortie existent ! Il n’est jamais trop tard pour mieux connaitre les rouages de notre mental, accepter ce qui est hors de notre contrôle et surtout, passer à l’action !

Comment fonctionne votre mental ? Est-il un frein à votre épanouissement à travers les ruminations qu’il provoque ou est-il le générateur de changements ou d’une évolution personnelle ?

Co-auteur avec Sophie Leguen de Débranchez le mental (Ed. Leduc.S).

Psychologie intégrative

La psychologie intégrative est une approche « holistique », c’est-à-dire qu’elle s’intéresse à l’ensemble de la personne à la fois sur les plans cognitif (c’est-à-dire sa capacité de raisonnement), émotionnel, spirituel, comportemental, et relationnel. Elle utilise un grand nombre d’outils thérapeutiques issus de différents courants de la psychothérapie

Elle aide la personne à s’intégrer au mieux dans son environnement à un moment donné de sa vie, lorsqu’elle ressent des difficultés. La psychothérapie intégrative s’intéresse non seulement à la personnalité, mais aussi à l’environnement professionnel, familial, amical, aux attentes et désirs de la personne, à ses centres d’intérêt ou même à ses croyances.

Le thérapeute prend en compte la personnalité de façon globale à travers l’histoire de la personne, ses traumatismes anciens ou présents, ses besoins et ses carences. Il s’intéresse aussi à tout ce qui reflète son évolution à travers ses différentes phases de vie, que ce soit son intégration dans son environnement, ses opinions, son comportement avec les autres ou lors de situations particulières.

Caractéristiques de la psychologie intégrative

La psychologie intégrative favorise l’épanouissement de la personne dans son environnement. C’est une approche éclectique, qui s’intéresse à l’ensemble des dimensions d’un individu : corporelle, spirituelle, personnelle, affective, cognitive, créatrice, relationnelle et sexuelle.

La psychologie intégrative est indiquée dans le cas de nombreuses difficultés psychologiques ou troubles psychiatriques :

  • les psychotraumatismes ;
  • les troubles anxieux ;
  • les troubles de l’humeur ;
  • les addictions ;
  • les troubles du sommeil ;
  • les phobies.

La psychologie intégrative amène la personne vers un équilibre psychique et physique en dénouant les blocages passés et présents et en l’aidant à se stabiliser dans le temps. Elle lui permet aussi d’évoluer de façon la plus harmonieuse possible dans ses projets personnels et ses relations avec les autres.

Techniques utilisées par la psychologie intégrative

La psychologie intégrative fait appel à de nombreuses techniques de psychothérapie et nécessite au préalable une formation de psychothérapeute. Les thérapeutes s’engagent aussi, à titre personnel, à échanger avec leurs collègues sur les cas qu’il rencontre et à s’informer sur les innovations dans le domaine.

Afin d’apporter à la personne une approche intégrative adaptée, le thérapeute utilise de nombreuses techniques issues de différents courants psychologiques et spirituels :

C’est la combinaison et l’utilisation conjointe de ces différentes techniques qui permet l’efficacité de la prise en charge intégrative de façon optimale et adaptée à chacun. C’est donc le psychothérapeute qui s’adapte à son patient, et non l’inverse.

 

(cf ooreka santé.fr)

Les enfants à haut potentiel, précoces ou surdoués

Vous trouverez ci-dessous un tableau récapitulatif des différentes caractéristiques relatives aux six profils d’enfants surdoués  Mais avant cela, je souhaite vous apporter quelques réflexions supplémentaires qui vous démontreront toute l’importance de bien étudier ces profils pour identifier les forces et les faiblesses de son enfant et pouvoir lui apporter tous les éléments éducatifs nécessaires à son épanouissement et à son orientation scolaire parfois.
Aider les enfants et les adultes surdoués
Ces profils, présentés comme étant ceux des enfants surdoués, peuvent perdurer sous une forme sensiblement identique à l’âge adulte. Evidemment, leurs différentes caractéristiques s’exprimeront autrement  puisque le cadre de vie des personnes concernées aura évolué. L’école aura cédé sa place à l’entreprise, la famille aura perdu la prédominance qu’elle possédait durant l’enfance au profit d’un ensemble plus ou moins grand de cercles sociaux variés mais l’essentiel restera valable en ce qui concerne la personnalité même des individus.
Se connaître tel qu’ils ont été enfant peut aider des adultes surdoués en souffrance à expliquer les raisons de leur mal-être et à prendre des dispositions pour y remédier, en s’appuyant sur les conseils donnés qui restent valables pour un certain nombre d’entre eux, en les adaptant si nécessaire.
Changer de profil avec le temps
Il existe bien entendu des passerelles entre les différents profils énumérés et il faut bien avoir conscience du fait qu’un enfant qui offre toute les caractéristiques  de l’un d’entre eux à un moment donné peut basculer dans une autre catégorie plus tard. L’exemple le plus connu et le plus flagrant est celui de l’enfant brillant ou autonome à l’école primaire qui se retrouve subitement en échec scolaire au collège.
C’est pourquoi il est extrêmement important de tenir compte des conseils éducatifs y compris pour les profils qui vous semblent plus positifs que d’autres. Les problèmes qui surviennent à l’adolescence trouvent généralement leur source dans une histoire plus ancienne ou dans les expériences faites durant l’enfance. Par exemple, lorsqu’il est recommandé de pratiquer l’accélération du cursus scolaire pour un enfant autonome, cela est en rapport direct avec le fait qu’il ne soit pas habituellement confronté à la difficulté, ce qui peut lui causer des problèmes dans l’enseignement secondaire.
Un profil dominant avec des variantes
Il faut bien voir les six profils d’enfants surdoués comme des cadres généraux. Chaque enfant et différent et il ne s’agit pas de le faire à tout prix entrer dans un moule. Pour chacun d’entre eux il est donc possible de définir un profil dominant mais bien souvent, quelques caractéristiques ne seront pas présentes et,  contrario, l’enfant pourra présenter des éléments qui se trouvent dans un autre profil. Par exemple, un enfant décrocheur peut très bien se montrer plus discret et calme que perturbateur.
Faites confiance à votre vision de parent
Les listes d’identification et autres catalogues de signes proposent des indications générales mais votre rôle de parent vous offre le meilleur poste d’observation pour savoir qui est votre enfant. Les éléments donnés dans ce dossier doivent vous pousser à vous interroger sur sa personnalité au-delà des stéréotypes.  Il y a un vrai travail de réflexion à mener.  Quand c’est possible, n’hésitez pas à confronter votre vision avec celle des enseignants de votre enfant afin d’intégrer dans votre réflexion les données qui se rapportent à son comportement en classe ou avec ses camarades.
Comment lire le tableau récapitulatif ?
Les deux premières colonnes du tableau vous donnent des indications qui doivent faciliter de votre part l’identification de votre enfant en fonction de ses sentiments et de son comportement.
La colonne suivante vous indique d’une manière générale quels sont les besoins à satisfaire pour que votre enfant puisse se sentir mieux ou pour préparer efficacement son avenir si tout va déjà bien pour lui.
Les colonnes « Perception par les autres » et « Identification » viennent compléter celles relatives aux profil psychologique et devraient vous permettre de confirmer ou d’infirmer votre impression, en allant jusqu’à la passation de divers tests d’intelligence ou de personnalité si nécessaire.
Enfin , les colonnes « Soutien familial » et « Soutien scolaire » donnent aux parents et aux enseignants des pistes plus précises de procédures et d’organisations à privilégier pour mettre en œuvre les  bonnes décisions qui faciliteront la satisfaction des besoins déjà définis. Comme pour les éléments de profilage, il faut bien comprendre que des choix doivent être opérés en fonction de l’enfant lui-même au sein des listes établies.
L’enfant brillant
Psychologie
Comportement
Besoins
Perception par les autres
Identification
Soutien familial
Soutien scolaire
S’ennuie facilement.
Dépendant
Image de soi positive.
Anxieux
Se sent coupable devant l’échec.
Se sent responsable des autres.
Masque ses sentiments et ses émotions.
Autocritique
Perfectionniste
Très performant.
Cherche l’approbation des enseignants.
Ne prend pas de risque.
Réussit bien à l’école.
Accepte les règles et s’y conforme.
Repérer ses manques.
Le confronter à la difficulté.
Lui donner de l’assurance.
Le rendre autonome.
Eviter qu’il s’ennuie.
Cursus scolaire adapté.
Apprécié par ses professeurs.
Admiré par les autres enfants.
Aimé et accepté par ses parents.
Excellents résultats scolaires.
Test de QI.
Détection par les enseignants.
Lui laisser de l’indépendance.
Lui laisser la liberté de faire des choix.
Lui donner du temps pour cultiver ses centres d’intérêt.
Le pousser à la prise de risques mesurés.
Accélération et enrichissement.
Lui donner du temps pour cultiver ses centres d’intérêt.
Raccourcir les apprentissages.
Lui donner la possibilité de travailler avec des enfants plus âgés.
Développer ses compétences d’apprentissage personnelles.
Approfondissement du programme.
Le faire travailler avec un mentor.
L’enfant autonome
Psychologie
Comportement
Besoins
Perception par les autres
Identification
Soutien familial
Soutien scolaire
Confiance en soi forte.
Acceptation de soi.
Enthousiaste
Désireux de savoir et d’apprendre.
Accepte l’échec.
Trouve sa motivation en lui-même.
Accepte les autres.
Compétences sociales fortes.
Travaille en autonomie.
Développe ses propres ambitions.
Persévérant
Explore ses passions à fond.
Créatif
Défend ses convictions.
Ose prendre des risques.
Il a besoin de votre avis sur son travail.
Simplification
Doit être soutenu dans ses prises de risque.
A besoin d’opportunités appropriés.
Accepté par ses pairs et les adultes.
Admiré pour ses capacités.
Considéré comme capable et responsable par ses parents.
A une influence positive sur les autres.
Vu comme un enfant qui réussit.
Considéré comme psychologiquement sain.
Notes plus que satisfaisantes.
Performances remarquables.
Entretiens
Reconnu comme surdoué par les autres.
Tests de QI.
Tests de créativité.
Le soutenir à l’école et dans sa communauté.
Lui fournir des occasions en rapport avec ses passions.
L’autoriser à avoir des amis de tous les âges.
Limiter les restrictions temporelles et spatiales.
Mener des projets familiaux.
L’intégrer aux passions des parents.
Prévoir une stratégie à long terme pour les études.
Accélérer et enrichir le cursus scolaire.
Limiter les restrictions temporelles et spatiales.
Réduire la durée des apprentissages après un test préliminaire.
Approfondir le programme.
Inscription double à l’université.
Renoncer aux pratiques scolaires traditionnelles et innover.
L’enfant discret
Psychologie
Comportement
Besoins
Perception par les autres
Identification
Soutien familial
Soutien scolaire
Peu sûr de lui.
Sous pression
Embarassé
Se sent coupable.
Estime de soi et de ses émotions diminuée.
Refuse ses talents.
Résiste aux défis.
Veut avant tout s’intégrer socialement.
Change d’amis en grandissant.
Liberté de faire ses choix.
Prise de conscience de ses sentiments.
Soutien pour exercer ses capacités.
Contacts avec d’autres surdoués.
Informations sur les métiers et les études supérieures.
De s’accepter lui-même.
Vu comme chef de file ou non reconnu.
Considéré comme réussissant moyennement ou bien.
Perçu comme conciliant.
Vu comme calme ou timide.
Considéré par les adultes comme peu disposé à prendre des risques.
Vu comme peu résistant.
Reconnu par les autres surdoués.
Reconnu à la maison.
Reconnu par la communauté.
Tests de personnalité.
Tests de QI.
Performances.
Accepter sa discrétion.
Lui fournir des informations sur les études et les métiers.
Lui donner du temps à passer avec des jeunes de son âge.
Lui présenter des modèles de surdoués.
Favoriser la formation continue.
Lui donner la liberté de choix.
Le reconnaître et le situer à la bonne place.
Fournir des modèles de personnes du même sexe ayant réussi.
Donner des conseils d’orientation et des informations sur les métiers et les études supérieures.
L’enfant décrocheur
Psychologie
Comportement
Besoins
Perception par les autres
Identification
Soutien familial
Soutien scolaire
Ressentiment
colère
Dépression
Mauvaise image de lui.
Est sur la défensive.
Surmené
Fait preuve d’une attention intermittente.
N’achève pas ses tâches.
S’isole.
Est créatif
Est critique envers lui-même et les autres.
Produit des travaux inégaux.
Est perturbateur.
Semble moyen ou médiocre.
Un programme individualisé.
Soutien renforcé.
Propositions éducatives alternatives.
Conseils
Remédiation par des personnes compétentes.
Les adultes sont fâchés avec lui.
Jugé par ses pairs.
Considéré comme solitaire, décrocheur ou tête en l’air.
Rejeté et raillé.
Vu comme dangereux et indocile.
Passer en revue leurs antécédents scolaires.
Interroger les professeurs précédents.
Divergences et incohérences entre QI et performances scolaires.
Tests de créativité.
Reconnaissance par les autres surdoués.
Performances démontrées dans des domaines non scolaires.
Groupe de parole familial.
Ménager des pauses.
Prendre ses émotions au sérieux.
Ne pas mépriser sa colère.
Lui redonner confiance en lui.
Tests psychologiques de diagnostic.
Groupes de parole pour jeunes étudiants.
Formes d’études non traditionnelles.
Approfondissement du programme.
Désignation d’un mentor ou tuteur.
Expériences d’apprentissage alternatives hors de la classe.
L’enfant provocateur
Psychologie
Comportement
Besoins
Perception par les autres
Identification
Soutien familial
Soutien scolaire
S’ennuie facilement.
Frustré
Faible estime de soi.
Impatient
Sur la défensive.
Grande sensibilité.
Méconnaît les interactions sociales.
Corrige les enseignants.
Conteste les règles.
Est honnête et direct.
A des sautes d’humeur.
A de mauvaises habitudes de travail.
A du mal à garder son calme.
Créatif
Se bat pour ses convictions.
Etre en contact avec les autres.
Apprendre à faire preuve de tact, de souplesse, à se contrôler et à prendre conscience de soi-même, à s’accepter.
Soutien pour sa créativité.
Systèmes contractuels.
Ils le trouvent irritant.
Considéré comme rebelle.
Engagé dans des luttes de pouvoir.
Vu comme créatif.
Problèmes de discipline.
Vu comme divertissant par les autres enfants.
Pas reconnu comme surdoué.
Reconnaissance par ses pairs.
Impressions des parents.
Entretiens
Performances
Détection par un adulte reconnu non apparenté.
Tests de créativité.
Détection par un enseignant.
Acceptation et compréhension.
Lui permettre de poursuivre ses intérêts.
Le soutenir face à l’école.
Le former à adopter des comportements appropriés.
Mener des projets familiaux.
Etre tolérant.
Le confier à un enseignant approprié.
Développer ses compétences sociales.
Communication directe et franche.
Favoriser l’expression de ses sentiments.
Approfondissement du programme.
Mentorat pour l’aider à reconstruire son estime personnelle.
Contrat de comportement.
L’enfant à double étiquette
Psychologie
Comportement
Besoins
Perception par les autres
Identification
Soutien familial
Soutien scolaire
Impuissant à réagir.
Frustré
Faible estime de soi.
Ignorant des causes de ses difficultés.
En colère
Travail irrégulier.
Résultats moyens ou médiocres.
Peut être perturbateur.
De mettre l’accent sur ses points forts.
Développer son habileté et ses compétences.
Conseil et soutien.
Considéré comme « bizarre ».
Considéré comme « stupide ».
Evité par les autres enfants.
Ces capacités sont considérées comme faibles.
Perçu comme ayant grandement besoin de soutien.
Considéré uniquement sous l’angle de son handicap.
Dispersion de 11 points ou plus sur les tests WISC ou WAIS.
Reconnu par des personnes compétentes.
Reconnu par un enseignant formé et spécialisé.
Entretien
Performances intellectuelles.
Reconnaître ses capacités de surdoué.
Le mettre au défi de réaliser une tâche réalisable.
Lui offrir des possibilités de prise de risque.
Plaider en sa faveur à l’école.
Mener des projets familiaux.
Placement dans une classe pour surdoués.
Lui fournir les ressources nécessaires.
Fournir des expériences d’apprentissage alternative.
Lui donner du temps pour être avec d’autres enfants.

Comment favoriser l’apprentissage

Les dernières découvertes en neurosciences sur le cerveau montrent ce qui permet à l’enfant en général et à l’enfant précoce en particulier de favoriser l’apprentissage et de conserver la motivation qui doit nécessairement l’accompagner pour qu’il soit réellement efficace.

L’apprentissage du jeune enfant, dès sa naissance, se fait par imitation. Les bébés imitent de façon irrépressible et cette imitation se fait dans un lien de confiance absolue avec leur entourage. Les bébés font confiance naturellement, cette confiance augmente dans le temps et est fondamentale dans les apprentissages. Le contexte social est très important : les enfants apprennent des personnes qui les entourent. L’expérimentation avec des robots montre que l’apprentissage se fait par association d’idées entre l’expression physique et la présentation d’un objet, d’où l’importance de l’expression des émotions, positives, négatives, pour la bonne compréhension de son environnement.

Ce processus d’imitation nécessite un réseau minimal de neurones.

Les recherches  du Dr Favre, sous l’éclairage des neurosciences, ont mis en avant qu’affectivité et cognition ne peuvent être séparés. Dans le cerveau, à tous les niveaux, se trouvent des neurones liés aux émotions et à la cognition. L’environnement affectif de l’enfant est donc très important et plus l’empathie (capacité à se représenter ce que l’autre pense) est élevée, plus les apprentissages seront favorisés.

Cela pose la question de la réciprocité en milieu scolaire (et avant aussi) pour l’enfant précoce qui a de fortes capacités d’empathie, et n’obtient pas forcément une réponse équilibrée. Par ailleurs, du fait de cette caractéristique, il ressent plus fortement que ses camarades le climat ambiant, qui lui est parfois favorable, parfois non.

Tout individu est mu par des motivations variées.

La motivation de sécurisation

Elle est intense au début de la vie et implique la satisfaction des besoins fondamentaux par une personne extérieure, d’être accepté comme un sujet en devenir. Cette motivation nécessite des règles et des interdits, favorisant une éducation de l’agressivité. L’enfant progresse en territoire connu, maîtrisé.  Au niveau de l’école, cela implique la nécessité d’une présence bienveillante pour accompagner positivement le processus d’apprentissage.

On pourrait donc dire que la première étape qui construit l’enfant et l’élève en devenir est cette période durant laquelle il apprend par imitation. Il a besoins de modèles stables et bienveillants, confiants dans ses capacités d’apprentissage, apportant une base émotionnelle sereine et encadrée.

Parallèlement à l’apprentissage par imitation,  automatisation, répétition, l’enfant se construit et grandit par activation du cortex préfrontal. Cela lui permet de prendre du recul, d’abstraire, d’inhiber les automatismes afin d’atteindre une certaine autonomie d’action, de pensée.. C’est ce contrôle inhibiteur du cortex préfrontal qui permet les apprentissages contrôlés, d’approfondir, de se questionner, d’abstraire, de changer de point de vue…

Cette période constitue un fort moment de déstabilisation émotionnelle et cognitive car elle nécessite de désinhiber les acquis. Il est donc nécessaire d’accompagner les élèves au moment de ces déstabilisations cognitives et affectives. Affectivité et cognition ne peuvent pas être séparées : l’état émotionnel des enfants interfère sur les capacités d’apprentissage, dans le traitement des informations, dans la construction de nos représentations. Les lobes frontaux ont la possibilité d’inhiber nos émotions et vice versa. Des émotions trop fortes font perdre le fil de la réflexion.

Le docteur Fabre a démontré que les individus fonctionnaient à l’aide de deux systèmes de motivation supplémentaires, utiles et nécessaires, appelés motivation d’innovation et motivation de dépendance, plus ou moins favorables en matière d’apprentissage.

La motivation d’innovation

Elle intervient au seuil du système de sécurisation, lorsque la frustration, l’ennui interviennent. Elle permet l’exploration, la résolution de problèmes. Le plaisir pris à résoudre des problèmes se nourrit lui-même, en interne, par référence à soi-même. La motivation d’innovation entraîne une sécrétion de dopamine. Une fois le processus d’apprentissage compris, l’enfant a moins besoin de sécurité, il devient plus autonome et le désir de comprendre est encouragé.

C’est cette motivation qu’il est primordial de faire émerger chez l’enfant précoce : encourager les questionnements, la recherche, la confrontation aux défis…

Or, selon le docteur Fabre, le système éducatif français est encore fondé sur le modèle béhavioriste, qui cherche comment agir sur un individu pour obtenir un résultat voulu, résultat qui est « bonne ou mauvaise note », « bâton ou carotte »,  par opposition à d’autres modèles dans lesquels on cherche dans chaque être humain la pulsion de réalisation de soi, la recherche de défis, de résolution de problèmes, qui serait plus favorable à l’enfant précoce.

On peut dire, pour imager les choses, que le principe de l’enseignement aujourd’hui consiste à « remplir un vase » au lieu d’allumer un feu au sens de faire briller une étincelle, étincelle qui s’allume dans les yeux de nos enfants lorsqu’ils sont en « mode innovation ».

A défaut de pouvoir atteindre rapidement et facilement ce système de motivation,ils risquent de trouver un réconfort dans un troisième système, celui de la dépendance.

La motivation d’addiction

C’est un système dans lequel se retrouvent beaucoup d’enfants en échec scolaire, entraînés dans cette voie malgré eux car leur pulsion agressive n’a pas été stoppée par une bonne compréhension de leurs émotions. Cela peut être le cas de certains enfants précoces mal accompagnés affectivement et cognitivement.

La motivation d’addiction permet de passer outre le sentiment d’inconfort et d’impuissance. C’est un parasitage de la motivation de sécurisation : un exemple qui pourrait être donné serait le plaisir éprouvé à se sentir nul, qui dispense à vie de faire des efforts et se révèle donc jubilatoire. Ce pourrait aussi être un attachement à des modes de fonctionnement, à un système de pensée qui permettent de projeter à travers un comportement violent ou agressif son impossibilité de reconnaître et d’exprimer ses émotions.

Dans le cas des enfants précoces qui vont mal, il est important de reconnaître l’enfant qui s’enferme dans ce système afin de trouver les leviers pour le faire basculer vers le système de l’innovation.

Scolairement cela reste possible avec l’appui et la compréhension des enseignants, à conditions que ceux-ci soient formés à :

  • apprendre à l’élève à gérer les nécessaires déstabilisations cognitives et affectives liées à l’apprentissage;
  • séparer l’erreur de la faute dans les apprentissages;
  • construire un mode d’autorité distinct de la domination /soumission : l’élève est un sujet en devenir, il peut dire non;
  • choisir l’affirmation de soi non violente, l’écoute et l’ empathie plutôt que la manipulation;
  • associer transmission des savoirs et socialisation;
  • choisir un système de valeurs prioritaire : réussite pour tous ou compétition.